© Afreepress (Lomé, le 27 juin 2013) — Améliorer les mécanismes de transfert de fonds dans l’espace CEDEAO, renforcer la protection des populations migrantes, faciliter l’exploitation des talents de la région et permettre l’accès à la double nationalité, tels sont entre autres les sujets abordés à Dakar par les experts en migration et les parties prenantes des États membres de la CEDEAO au cours d’un atelier tenu du 20 au 21 juin dernier à Dakar au Sénégal.
Cette rencontre organisée par la Banque africaine de développement (BAD) et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avec l’appui du Fonds de coopération technique du Nigeria a permis de réfléchir autour de la mise en place d'une politique migratoire régionale commune. « Une fois élaborée, la politique migratoire commune fournira les éléments critiques pour la révision et la modernisation du Protocole de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes ainsi que les droits de résidence et d'établissement. La mise en œuvre du Protocole initial, conçu en 1979, a montré des faiblesses qu'une version actualisée devra corriger », a appris l’Agence Afreepress auprès du siège de la BAD basé à Tunis.
Selon ces deux institutions, plus de 7,5 millions d’Africains de l’ouest (environ 3 % de la population de la région) circulent actuellement dans la sous-région, contre 0,5 % d’Européens qui circulent au sein de l'Europe. En matière des transferts de fonds vers l'Afrique de l’Ouest, les participants estiment que 70 % de la totalité des transferts sont gérés par un seul opérateur, chose qu’ils dénoncent et appelent à plus de compétitivité dans ce domaine.
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la première institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La BAD est présente sur le terrain dans 29 pays africains, avec un Bureau extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès social de ses 53 États membres régionaux.
Olivier A.