Les leaders de l’opposition accusés par le gouvernement d’inciter leurs militants à la violence et à la haine
©Afreepress-(Lomé, le 13 oct. 2017)- Le Conseil des ministres s’est réuni jeudi à Lomé sous la conduite du Président de la République, Faure Gnassingbé, a appris l’Agence de presse Afreepress. Au cours des travaux, un compte rendu des multiples manifestations de rue que connait le Togo depuis plusieurs semaines a été fait par le ministre la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark Damehane. Dans l’ensemble, indique le Conseil, les manifestations organisées par les militants du parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR) se sont déroulées dans le respect de la loi et sans aucun incident.
En revanche, a indiqué le ministre Yark Damehane, celles organisées par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition se sont soldées, par moment, par des débordements et des incidents notamment le 19 août, les 7 et 20 septembre et le 5 octobre 2017.
« Concernant particulièrement les manifestations du jeudi 05 octobre, dès le début des marches qui avaient trois points de départ, certains groupes de manifestants se sont détachés de la masse pour ériger des barricades sur les artères dans différents quartiers de la ville de Lomé avant de rejoindre les autres manifestants plus tard. Par endroits des pavés ont été arrachés, entrainant la dégradation de la chaussée », déplore le ministre Yark.
Au cours de leur marche a-t-il poursuivi, des manifestants se sont livrés à des actes de vandalisme et de violences sur des commerçants et leurs installations et sur de paisibles citoyens qui vaquaient librement à leurs occupations. Le même genre de violence et de débordement a été constaté à Sokodé paralysant le trafic routier vers les pays de l’hinterland. Certains manifestants sont même allés dans les écoles cherchant à déloger les enfants dans le but de les inciter à se joindre à la manifestation, rapporte le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.
Une attitude que le gouvernement qualifie d’«irresponsable » et « contraire à l’esprit de la loi n°2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques au Togo ». Il déplore par ailleurs le fait que « certains leaders de partis de l’opposition se livrent à des incitations à la violence et à la haine en encourageant leurs militants via les réseaux sociaux à s’en prendre aux forces de l’ordre et aux autorités ».
Le gouvernement a en outre, réitéré a disponibilité à travailler afin de parvenir à une solution concertée pour une sortie de crise.
A.Y.
Latest from © Afreepress
- Le Togo représenté à l’Assemblée Générale Constitutive de l’Union Africaine des Huissiers de Justice au Maroc
- La loi de finances, gestion 2018, adoptée par l’Assemblée Nationale
- Le Togo engagé à faire de la « propriété intellectuelle », un levier de son développement
- Les « universités du 3ème âge » s’ouvrent au public
- Le ministre Gilbert Bawara n’exclut pas l’éventualité d’une entrée du parti UNIR au sein de la coalition des 14 partis