Foncier au Togo : La Fondation Konrad Adenauer aux côtés des communautés pour « bannir les vieilles méthodes »
©Afreepress-(Lomé, le 21 novembre 2016)-Les représentants de la chefferie traditionnelle, des groupements, des coopératives et associations de femmes, des ONG, des médias et les leaders religieux des préfectures de Vo, Zio, Kloto, Bas-Mono, Haho, Yoto et Agou ont pris part du jeudi au samedis derniers à Vogan (50 km au nord de Lomé), à un atelier de formation des femmes des Organisations de la société civile (OSC), groupements et coopératives agricoles de Maritime-Est et Plateaux sur les droits de la femme à la terre, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Initiée par la Fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung, cette formation intitulée « Projet Ewoh 2 ‘’Un monde sans faim’’ » s’inscrit dans le Programme pour le dialogue politique en Afrique de l’ouest (PDWA) et vise à éveiller les consciences sur le droit d’accès de la femme à la terre afin de permettre à celle-ci de contribuer à la production agricole dans le souci de réduire la pauvreté et la faim au Togo et dans la sous-région ouest africaine.
Cette rencontre a permis d’éclairer les participants sur le genre et les droits de la femme à la terre pour une meilleure connaissance et application des textes de protection et de promotion de celle-ci.
Les acteurs des collectivités locales ont suivi des communications sur les notions des droits humains, les droits économiques, sociaux et culturels, le droit de la femme à la propriété et au foncier, la réalité de l’accès des femmes à la terre au Togo et en Afrique, les instruments de protection des droits de la femme à la propriété et au foncier, l’importance de l’accès des femmes à la terre dans le développement social et économique. On note également des travaux de groupes, des restitutions, l’identification des actions et des recommandations.
Mme Claire QUENUM, présidente de WILDAF-Togo, l’un des communicateurs, a mis l’accent sur la problématique du droit foncier au Togo, spécifiquement sur le droit de la femme à la terre et à l’égalité entre les sexes. « A l’issue des formations, les participants devront être capables de sensibiliser, éduquer et communiquer avec les populations pour un changement de comportement vis-à-vis de la femme et de bannir les vieilles pratiques » a-t-elle indiqué.
Le coordonateur national Togo de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, M. Maurice Kossi GBLODZRO ,après avoir présenté dans son allocution la fondation comme une organisation politique allemande œuvrant pour le développement et ses actions au Togo et en Afrique , a souligné la nécessité de protéger les femmes contre les pratiques ancestrales contraires aux droits humains et freinant leur émancipation, tout en prenant les mesures pouvant favoriser le développement économique des femmes au Togo et dans les autres pays ouest africains concernés par le projet.
M .Kokou LEGUEDE, le préfet de VO, pour sa part, a témoigné sa gratitude à la Fondation Konrad Adenauer Stiftung pour cette initiative qui vise, selon lui, à valoriser l’image de la femme à travers la promotion de son droit.
Il a indiqué que l’autonomisation de la femme rurale passe par la prise en compte de ses besoins fonciers, principale ressource nécessaire à son travail. « Les superficies qu’elles exploitent sont souvent petites et à faible productivité. Cette précarité les confine dans une position de dépendance foncière et économique vis-à-vis des hommes dans les milieux où l’agriculture est la principale source de revenus. Il est donc temps qu’on considère la femme en améliorant sa condition de vie et en la traitant au même titre que les hommes », a-t-il souhaité.
Bruno B.
Latest from © Afreepress
- Le Togo représenté à l’Assemblée Générale Constitutive de l’Union Africaine des Huissiers de Justice au Maroc
- La loi de finances, gestion 2018, adoptée par l’Assemblée Nationale
- Le Togo engagé à faire de la « propriété intellectuelle », un levier de son développement
- Les « universités du 3ème âge » s’ouvrent au public
- Le ministre Gilbert Bawara n’exclut pas l’éventualité d’une entrée du parti UNIR au sein de la coalition des 14 partis