Les exploitants de la filière bois au Togo demandent « pardon » à Faure Gnassingbé !
©Afreepress-(Lomé, le 20 décembre 2016)-Il y a six (6) mois (Juin 2016), le gouvernement togolais réuni en conseil des ministres, a décidé de la suspension provisoire de toute autorisation de coupe et d’importation de faux teck sur le territoire national, ainsi que son exploitation et sa réexportation à partir du territoire national, en imposant un moratoire de dix (10) ans sur la délivrance des autorisations d’importations et de transport des madriers de faux teck des pays voisins et d’autres pays de la sous-région.
Une décision gouvernementale qui sanctionne et détruit de jour en jour la vie quotidienne des opérateurs économiques de la filière du bois au Togo qui ont pour spécificité l’importation, la réexportation et l’exportation du faux teck après un an de suspension des activités.
Face à la presse ce mardi à Lomé, les représentants des quinze mille Togolais exploitants de bois réunis au sein de deux (2) organisations syndicales notamment, le Syndicat des travailleurs revendeurs de bois en activités connexes du Togo (SYTREBACT) et le Syndicat autonome des reboiseurs importateurs et exportateurs des produits forestier au Togo (SARIEF) demandent après avoir jugé raisonnables et pertinentes les motivations de cette décision gouvernementale, la grâce du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé afin d’obtenir la libération des madriers, lesquels sont dans les conteneurs au Port autonome de Lomé et dans les dépôts ou parcs de bois.
« Cela fait pratiquement un an que dure cette crise c’est-à-dire depuis décembre 2015. Après le moratoire, nous avons adressé au chef de l’Etat deux (2) lettres dans lesquelles nous avons dans un premier temps imploré son pardon et fait des propositions pour une sortie de crise mais à ce jour, nous n’avons pas eu de réponse et depuis nous vivons les frais de ce moratoire. Nous n’évoquons pas le droit mais un pardon. L’essentiel pour nous aujourd’hui, c’est que les madriers nous soient libérés afin de payer une partie de la somme que nous devons à nos créanciers qui nous poursuivent du jour au lendemain. Voilà pourquoi, nous implorons le pardon de Faure Gnassingbé », a déclaré le porte-parole de ces deux (2) organisations syndicales, Dansou Kodjo Richard,
Pour lui, la personne adéquate et capable aujourd’hui de dénouer cette crise pour le bien de tout le monde, est sans nulle doute le chef de l’Etat car dit-il, « Faure Gnassingbé est le père de tous les Togolais, et seul lui a le dernier mot dans cette affaire ».
« Aujourd’hui, cette libération permettra aux opérateurs économiques de la filière du bois au Togo d’atténuer les conséquences socio-économiques qu’a engendrées la décision. Nous demandons non seulement que le chef de l’Etat revoie le contenu des deux correspondances qui lui ont été adressées relatives à notre cri de détresse mais aussi qu’il donne des instructions idoines au sein du gouvernement pour accompagner financièrement et techniquement les opérateurs désireux d’embrasser d’autres activités génératrices de revenus », recommande-t-il.
Selon celui-ci, la valeur totale des madriers de faux teck dans les conteneurs au Port autonome de Lomé et dans les dépôts ou parcs pendant la crise est estimée à 1,920 milliards de francs CFA.
Faut-il le rappeler, que cette conférence de presse a été précédée d’une session de formation initiée à l’endroit des professionnels de médias, des acteurs de la société civile et des exploitants eux-mêmes sous le thème, « la situation des opérateurs économiques nationaux et internationaux de la filière bois au Togo après un an de crise et le moratoire du 22 juin 2016 sur le faux teck ».
Modeste K.
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