©Afreepress-(Lomé, le 26 mai 2017)- La Banque Africaine de Développement (BAD) a publié en début de semaine, son rapport annuel 2016. Le rapport conçu en collaboration avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) présente l’état des lieux de la situation économique des Etats africains, notamment le Togo.

Selon ce rapport, le taux de croissance de l’économie togolaise a un peu régressé en 2016 passant à 5.0% alors qu'il était de 5,3% en 2015.  Cette baisse s’explique par « la contraction des investissements publics et le détournement du trafic portuaire vers d’autres ports de la région en raison de la stricte application au Togo du règlement numéro 14 de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur le contrôle de la charge à l’essieu », indique le rapport qui souligne par ailleurs, que l’apport de l’industrie extractive à la croissance du Togo a été minime. Cet apport est estimé à 0,2 point en 2016 contre 0,7 point en 2015. Même constat dans le secteur des bâtiments et travaux publics qui enregistrent un apport de 0,5 point de croissance contre 0,8 en 2015. Le secteur tertiaire enregistre une contribution de 0,9 point.  

Pour renforcer le secteur de l’économie, annonce la BAD, l’Etat va engager des réformes au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. Cela doit permettre au Togo d’envisager une croissance de 5,1% en 2017. La FEC va également garantir au Togo la viabilité de sa dette à long terme. Cette dette est passée de 48.6 % du PIB en 2011 à 76.0 % du PIB en 2016. Les réformes que l’Etat prévoit engager grâce au FEC vont lui permettre de baisser la dette publique. « Elle pourrait baisser de 76.0% du PIB en 2016 à 56.4 % à l’horizon 2021 », rapporte la BAD.

 Précisons que la population active au Togo est composée à environ 51% d’agriculteurs indépendants, 39% de travailleurs indépendants dans les secteurs non agricoles et 10% de salariés formels. Ces derniers représentent 88000 emplois en 2016 répartis entre le secteur public (67 %) et le secteur privé (33 %).  

L’économie togolaise est faiblement alimentée par le secteur industriel avec seulement 19.7 % du PIB dont 5.5 % pour les industries manufacturières.

Raphaël A.