Mission de supervision des travaux du PUDC par le PNUD et le ministère des Infrastructures dans les Savanes
©Afreepress-(Kara, le 07 juin 2017)- Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) bureau Togo et le ministère des Infrastructures et des Transports ont débuté mardi, une visite officielle de supervision des travaux de construction et de réhabilitation des pistes rurales dans la région des Savanes (600 Km au Nord de Lomé). Cette mission conduite par les premiers responsables de ces deux institutions (Ninsao Gnonfam pour le ministère des Infrastructures et des Transports et Khardiata Lô N’Diaye pour le PNUD) a pour objectif de suivre l’état d’avancement de la réalisation des pistes rurales sur le terrain, échanger avec les entreprises en charge des travaux, s’informer des éventuelles difficultés rencontrées, apporter les correctifs nécessaires et rappeler les entreprises à l’ordre au cas échéant.
Les deux délégations ont démarré mardi, leur mission dans la préfecture de Tandjouaré par la visite de la piste Bogou-Yembour-frontière Ghana longue de 21 Km où elles ont saisi l’occasion pour discuter avec les populations et recueillir leurs avis et doléances sur les travaux entamés dans leur localité. Les autorités locales ont également été consultées en présence des premiers responsables des entreprises en charge des chantiers. La mission s’est poursuivie avec la visite de la piste Nano-Doré-Bogou-Nano et Doré-Dassoute-Warkambou-frontière Ghana pour chuter à Cinkassé avec la supervision des travaux de la piste Sintori-Biankouri-RN1 longue de 20 Km.
Il faut noter que les pistes visitées font partie de la composante 1 du PUDC –Développement d’infrastructures sociaux-économiques de base- dont l’objectif est de faciliter et renforcer l’accès des populations aux infrastructures sociaux-économiques de base.
Sur le terrain, les « résultats sont mitigés », a avoué à l’Agence de presse Afreepress, le ministre des Infrastructures et des Transports qui a appelé les entreprises à redoubler d’effort et à respecter le contenu de leur cahier de charges.
« Nous sommes là pour une mission de supervision pour nous assurer que les rapports qui nous sont faits concernant l’avancement des travaux sont fidèles et surtout nous rendre compte de l’exécution de ces travaux conformément aux exigences que nous avons posées », a fait savoir le ministre Ninsao Gnonfam qui a fustigé par endroit, les résultats de certaines entreprises qui selon lui, « ne sont pas vraiment à la hauteur des attentes ». « C’est vrai les entreprises ont rencontré beaucoup de problèmes mais par rapport au travail de préparation qui a été fait avec elles, on ne devait pas accuser de retard dans l’exécution de ces travaux. Il n’y aura pas de sentiment à faire », a-t-il laissé entendre.
Du côté du PNUD, c’est le même sentiment « d’avancement variable » dans les travaux qui se dégage. « Certaines (entreprises, ndlr) sont correctement programmées et avancent et d’autres ont eu plus de difficultés. », a fait savoir Mme Khardiata Lô N’Diaye et de rappeler le but principal de la mission qu’elle conduit avec le ministre togolais des Infrastructures et des Transports. « C’est de se rendre compte physiquement de la situation sur le terrain, discuter avec les entreprises et les bureaux d’études, voir quelles ont été leurs difficultés et aujourd’hui quelles sont les actions qu’elles comptent mettre en œuvre pour finir dans le délai », a-t-elle souligné.
« Ce que nous avons vu, ce sont des entreprises à l’œuvre pour réaliser le programme de pistes qui leur est confié dans le cadre du PUDC. La plupart des programmes ont été lancés entre novembre et décembre et donc, nous sommes dans la dernière phase de réalisation des travaux. Par rapport à l’avancement, c’est là où nous avons eu sur certaines pistes, des niveaux d’avancement qui ne nous satisfont pas parce certaines entreprises n’ont pas eu la bonne organisation, la bonne planification sur le terrain pour leur permettre avant l’arrivée des pluies de réaliser les ouvrages. D’autres par contre ont commencé par réaliser les ouvrages pendant la saison sèche et aujourd’hui elles sont au stade de finition. Nous avons trouvé effectivement une situation variable », a-t-elle indiqué.
Quant à la qualité des travaux, le PNUD n’a pas trop d’objections à faire. « Les travaux sont exécutés selon les règles de l’art », a déclaré sa Représentante résidente qui rappelle que ce résultat a été obtenu grâce au contrôle de la bonne exécution des travaux qui a été confié à des bureaux expérimentés. « Il y a un bureau de contrôle qui s’assure que les travaux sont exécutés correctement », a-t-elle fait savoir.
Aux entreprises retardataires, elle rappelle les pénalités qui pourraient découler de la violation de leurs engagements. « Nous avons été satisfaits sur une ou deux pistes mais nous avons quelques réserves sur d’autres pistes. Nous n’allons pas transiger ni sur la qualité, ni sur la célérité, ni sur la bonne exécution du travail», a indiqué la patronne du PNUD au Togo.
La délégation poursuit sa mission ce mercredi avec la visite des pistes réalisées dans la région de la Kara à l’instar de celles d’Alloun-Broukou-Namon-Guerin Kouka sur 45 KM.
Il faut rappeler que les travaux de réalisation de 406 Km de pistes rurales dans le cadre du PUDC sont exécutés sur toute l’étendue du territoire togolais par 12 entreprises à qui il a été alloué la somme de 11,4 milliards de F CFA sur les 155 prévus dans le cadre de ce projet.
A.Y.
Latest from © Afreepress
- Mali : Mécontentement à Ménaka après l’arrestation de présumés djihadistes par les forces françaises
- UNIR invite la CENI à accélérer le processus des consultations électorales
- Me Dodji Avépon : « L’objectif de la coalition n’est pas de prendre le pouvoir par les armes »
- 1ère édition des Rencontres Unies du MJU, un cadre d’échanges et d'écoute des doléances de la jeunesse
- TELOU Willibronde prend officiellement fonction et invite la presse à plus de professionnalisme