©Afreepress-(Lomé, le 2 sept. 2017)- La corruption est un fléau qui mine le développement d’un Etat en ce sens qu’elle prive le pays d’une partie des ressources devant lui permettre de financer son développement. Selon l’Indice de Perception de la Corruption de Transparency International, le Togo était classé en 2016, 116^ème pays au monde avec 32 points sur 100 possibles. Ces chiffres traduisent la persistance du mal lié à la faiblesse de la répression, à l’impunité et à l’absence d’une loi-cadre sur la lutte contre la corruption.

Pour aider le Togo à se débarrasser de ce fléau, l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’environnement (ANCE) Togo et ses partenaires ont procédé le 29 août dernier au lancement d’un projet dénommé « projet pilote d’action en justice pour lutter contre la corruption ».

Ce projet, selon les organisateurs, vise à promouvoir la bonne gouvernance économique et la lutte contre la corruption au Togo. A travers cette initiative, l’ANCE compte mettre en place une meilleure collaboration entre la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), les corps de contrôle et les organes judiciaires afin de lutter efficacement contre l’impunité liée aux crimes financiers.

Il est attendu des décisions de justice sur des cas de corruption. Ce qui créerait, selon l’ANCE, des précédents judicaires sur lesquels pourront se greffer d’autres actions en justice pour rompre la chaine de l’impunité.

Les renforcements de capacités, les sensibilisations, les productions audio-visuelles, l’utilisation massive des médias et la production d’un guide juridique d’actions en justice contre la corruption sont autant de moyens que veut utiliser l’ANCE pour mener à bien son projet financé en grande partie par l’Union Européenne, a indiqué Fabrice EBEH, Directeur Exécutif de cette association. Pour lui, ces actions vont contribuer in fine « à améliorer le score du Togo sur l’indice mondial de perception de Transparency International ».

Aklom V.