Réformes : Jean-Pierre Fabre insiste pour rencontrer Faure Gnassingbé
©Afreepress-(Lomé, le 13 mars 2017)- Le Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015), épaulé par plusieurs Organisations de la Société Civile (OSC) ont tenu samedi dans les rues de Lomé, une manifestation publique pour disent-ils, « honorer » la mémoire du jeune conducteur de taxi, ALABI Nadjinoudine tué le 28 février dernier alors qu’il manifestait avec d’autres transporteurs contre la hausse des prix des produits pétroliers à la pompe. Les organisateurs de la marche ont condamné les « répressions récurrentes contre les manifestations publiques pacifiques » de la part du pouvoir de Lomé et exigé que la lumière soit faite sur le décès du jeune conducteur, a constaté sur place un reporter de l’Agence de presse Afreepress.
La marche qui a eu pour point de départ le carrefour GTA à Lomé, a permis aux manifestants de se rendre à Agoè Zongo, localité située à une demi-douzaine de kilomètres plus au Nord de la ville de Lomé où la victime a été atteinte.
« Agoè Zongo est choisi pour rendre hommage au jeune ALABI Nadjinoudine qui a été froidement abattu par les forces de sécurités le mardi 28 février 2017, lors des manifestations contre la hausse du prix des produits pétroliers », a confié Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Celui-ci a dénoncé le constat que son organisation fait du nombre de victimes occasionnées par les interventions des forces de l’ordre à chaque manifestation. «En 2010, il a eu également un mort à Agoè au niveau de la station Shell toujours dans le cadre des revendications. La population dit non à ces genres de situations qui plongent des familles dans le deuil », a-t-il fustigé et d’annoncer que CAP2015 a écrit au gouvernement pour lui demander d’identifier l’auteur du tir du 28 février et de le remettre à la justice. Les organisateurs de la manifestation ont également exigé des autorités, la clarification du cas du journaliste Robert AVOTOR et des poursuites contre les gendarmes accusés de l’avoir torturé.
Après avoir présenté ses condoléances à la famille éplorée et souhaité « prompt rétablissement » aux blessés des événements du 28 février, Jean Pierre FABRE a émis le vœu de rencontrer le chef de l’Etat pour « discuter des questions de réformes institutionnelles et constitutionnelles ». Les questions politiques restent l’apanage des hommes politiques et non d’un groupe de réflexion, a-t-il lancé sous forme de boutade.
Théophile K.
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