©Afreepress-(Lomé, le 19 août 2017)- Des échauffourées ont éclaté samedi 19 août 2017 dans plusieurs villes du Togo suite à la manifestation organisée par le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam. Lomé, Sokodé, Kara sont les villes où les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont été particulièrement violents occasionnant plusieurs blessés, des arrestations, des dégâts matériels ainsi que des pertes en vies humaines.

Les chiffres sur le nombre de morts varient entre le gouvernement et les organisateurs de la manifestation. Du côté gouvernemental, on parle de deux (02) morts et plusieurs blessés tandis que l’opposition avance le chiffre de cinq (05) morts et des dizaines d’arrestations et de blessés.

Le bilan officiel de cette manifestation a été communiqué samedi dans la soirée par le Directeur général de la Police nationale, Téko Koudouwovo qui a profité de cette occasion pour appeler les responsables du PNP à la « retenue et à surseoir à leurs mouvements » parce que, dit-il, la « paix n’a pas de prix ».

A Lomé fait-il connaître, il y a eu des blessés aussi bien dans le camp des forces de l’ordre que des manifestants. Il a annoncé l’arrestation de vingt-sept (27) manifestants dans la capitale. A Anié, il y a eu cinq (5) blessés dans les rangs des forces de l’ordre, neuf (09) meneurs ont été interpellés, un portail en vitre d’Orabank cassé ainsi que des pare-brises des véhicules des forces de l’ordre brisés, a fait savoir le patron de la police nationale qui parle d’une dizaine d’arrestations à Kara et d’une douzaine à Sokodé, qui a été l’épicentre des heurts entre les forces de l’ordre et les militants du PNP.

« A Sokodé, on dénombre des blessés dans les rangs des forces armées, neuf (09) militaires et six (06) policiers. Il y a eu deux (02) morts dans les rangs des manifestants dont un par balles. Deux (02) bureaux de la police ont été brûlés et d’autres saccagés. Du matériel a été emporté par les manifestants », a-t-il annoncé indiquant que des manifestants ont désarmé des militaires et emporté leurs armes et munitions.

Onze (11) motos des forces de l’ordre sont parties en fumée, deux véhicules de commissaires de police ont été mis à feu, des ordinateurs de l’unité de confection des cartes d’identité ont été volés  et des documents brûlés, a renseigné l’officier de police qui a profité de son passage sur le plateau de la TVT, la télévision officielle pour s’incliner devant la mémoire des personnes qui ont perdu la vie et souhaité prompte guérison aux blessés.

« La police et la gendarmerie vont patrouiller pour sécuriser tout le monde », a-t-il promis appelant la population à vaquer normalement à ses occupations et les organisateurs à s’abstenir de nouveaux appels à manifester.

Raphael A.