Le MCD de Me Tchassona-Traoré vivement préoccupé par la situation à Sokodé
©Afreepress-(Lomé, le 20 août 2017)- Les évènements du 19 août 2017 avec leut lot de dégâts et de morts suscitent de multiples réactions dans les rangs des formations politiques de l’opposition togolaise. Le Mouvement Citoyen pour la Démocratique et le Développement (MCD) a exprimé sa réprobation à travers un communiqué rendu public tard dans la nuit de samedi. Il est « inadmissible », soutient le MCD, que le Togo après avoir traversé des « années troubles » dans sa quête permanente de la démocratie connaisse ces événements avec des pertes en vies humaines, des blessés graves et la dégradation des édifices publics à Lomé et à l’intérieur du pays, comme à Sokodé.
Le parti de Me Mouhamed Tchassona-Traoré dit déplorer l’absence de toutes mesures adéquates pour l’encadrement de la marche du Parti National Panafricain (PNP) « annoncée de longue date, non interdite » et impute la responsabilité des violences survenues à la suite de cette manifestation au ministre de la Sécurité et à son homologue de l’Administration territoriale.
« Ces violences déjà perceptibles lors de la conférence de presse des Ministres, confirment le réel dessein mortifère de mâter par tous les moyens non conventionnels, toutes les revendications pourtant légitimes du peuple togolais pour faire de notre pays un Etat de droit et de démocratie à l’image des autres nations de la sous-région ouest africaine », écrit le président du MCD qui lance un appel à toutes les forces de l’opposition pour « engager des réflexions stratégiques pour des actions indispensables à l’aboutissement des légitimes revendications du peuple togolais afin que les réformes constitutionnelles et institutionnelles puissent s’opérer, toutes actions cessantes », insiste Me Tchassona-Traoré qui exprime sa « profonde indignation et sa préoccupation face aux événements (…) et présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite prompt rétablissement aux blessés ».
De son côté la CDPA de Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson est montée au créneau pour condamner la répression et appeler le chef d'État, « chef des armées à prendre les mesures idoines pour empêcher les velléités de représailles corporatistes, sur des populations aux mains nues ». Une position défendue également par le Nouvel Engagement Togolais (NET) de Gerry Taama, qui appelle le gouvernement à écouter les manifestants et à les comprendre.
« Les pertes en vie humaines, les blessés et les dégâts matériels sont la preuve que l’absence de dialogue pousse inexorablement l’homme, dos au mur, à recourir à des mesures extrêmes », avance Gerry Taama dans son communiqué qui appelle lui aussi le gouvernement à « prendre les mesures urgentes de désescalade, afin que le tissu national soit préservé ».
« La paix sociale est menacée. Le prix à payer est la désescalade verbale, et le début d’exécution des réformes importantes dont tout le monde connait la teneur », insiste-t-il.
« Vives condoléances aux familles des victimes de la répression policière du 19 août 2017, et bon rétablissement aux blessés. Quid des réformes ? », s’interroge de son côté, l’ancien Premier ministre Agbéyomé Messan Kodjo.
Raphael A.
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