Manifestations du 19 août 2017 : La HAAC et le gouvernement mécontents du travail des médias nationaux et internationaux
©Afreepress-(Lomé, le 22 août 2017)- Le gouvernement togolais n’est pas du tout content du traitement fait par certains médias des événements du 19 août dernier et tient à le faire savoir. Dans un communiqué rendu public lundi 21 août, le gouvernement a condamné les « inexactitudes contenues dans les informations relayées » notamment par certains médias internationaux et a tenu à apporter des précisions sur les circonstances qui ont mené aux violences du samedi 19 août 2017.
Selon le ministère de la Sécurité, les violences observées au cours de la manifestation du Parti National Panafricain (PNP) auraient pu être évitées si les premiers responsables de cette formation politique avaient respecté les dispositions de la Loi sur les manifestations publiques et l’invitation à eux adressée par le ministre Payadowa Boukpessi, ministre de l’Administration Territoriale, pour travailler sur un nouvel itinéraire.
« Si dans plusieurs villes (Anié, Kara, Lomé, Bafilo) la marche a pu se dérouler sans incidents, cela n’a pas été le cas à Sokodé, indique le gouvernement qui déplore le fait que tous ces faits aient été passés sous silence par les médias internationaux « pendant que de prétendues répressions de manifestants étaient mises en avant ».
« Nous regrettons l’absence d’équilibre dans le traitement des informations dans les médias internationaux comme l’atteste le parti pris flagrant de ne pas relever le caractère très violent des manifestants qui ont incendié le commissariat de la ville, saccagé et brûlé les véhicules et engins à deux roues en stationnement dont un véhicule de la police, une ambulance des sapeurs-pompiers et dérobé des armes et des munitions », dénonce le Colonel Yark Damehane.
La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) est elle aussi intervenue pour fustiger le traitement qui a été fait de ces événements par certains médias publics et des organes de presse en ligne togolais. La HAAC dit avoir noté que de nombreux médias privés classiques et en ligne et surtout les réseaux sociaux ont rivalisé d’excès divers dans la diffusion d’informations et d’images de « violence, la publication d’images tronquées, de propos injurieux, d’appels à la haine tribale et à la désobéissance civile ». De nombreux compte-rendus sont également marqués par un déséquilibre notoire dans la diffusion de l’information et de témoignages partisans, dénonce l’institution de régulation des médias.
Elle condamne « fermement ces manquements graves au respect des règles déontologiques et éthiques » et déplore l’absence de couverture des diverses manifestations par les médias publics privant ainsi les populations de reportages objectifs conformément à leur mission. « La HAAC tient, cependant, à féliciter les journalistes qui ont fait preuve de professionnalisme en faisant appel à toutes les parties prenantes dans la restitution des événements et de leurs conséquences », écrit Pitang Tchalla, le président de cette institution qui rappelle aux professionnels des médias, leur rôle de médiateurs leur interdisant « d’attiser les conflits, de publier de fausses informations et de prendre parti ».
A.Y.
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