©Afreepress-(Lomé, le 26 août 2017)- Les Mouvements et Associations de la Majorité Présidentielle (MAMP) se sont prononcés vendredi sur les événements nés de la marche du 19 août dernier organisée par le Parti National Panafricain (PNP). Ils ont à travers une sortie médiatique effectuée vendredi 25 août 2017 à Lomé, dénoncé les « troubles à l’ordre public et les menaces à paix sociale » provoquées par ces manifestations de rue.

«Ensemble, sauvegardons la cohésion nationale ». C’est autour de ce thème que ces mouvements ont placé leur sortie médiatique. Ils ont à cette occasion, appelé les populations à œuvrer pour le renforcement de la cohésion nationale  et à éviter « l’extrémisme et le tribalisme » dans leurs propos et actions.

Les réformes politiques, et institutionnelles et constitutionnelles ne sauraient être obtenues par la force de la rue, a martelé le porte-parole de ces mouvements, en la personne de Katanga Poro. « Nous tenons à faire savoir que pour nous, la bataille politique pour réclamer les réformes est juste et légitime. Mais elle  doit  se faire dans les formes exigées par les lois républicaines. Chaque pays a ses lois et on ne peut pas transposer les lois d’un pays à un autre », a-t-il tenu à faire savoir. La population togolaise ne peut s’épanouir en « sacrifiant la paix », la « stabilité politique » et la « cohésion nationale » sur l’autel des réformes, a-t-il fustigé conviant l’opposition et ses militants à des discussions et négociations avec les dirigeants afin de parvenir aux réformes réclamées  dans  un « cadre légal et approprié ».

Ils ont en outre, appelé le gouvernement à poursuivre les auteurs des violences et actes de vandalismes du 19 août et à les soumettre « sans complaisance a la rigueur de la loi ».

Il est à noter que ces mouvements et associations ont lancé un « appel solennel et patriotique » à la majorité présidentielle pour qu’elle se mobilise et se tienne prête pour toute action qui serait nécessaire, afin, ont-il dit, de « faire échec au scénario catastrophe qui se prépare à leurs dépens ».

Il faut rappeler que les 29, 30 et 31 août prochains, le parti au pouvoir épaulé par ces mouvements, prévoit une démonstration de force dans les rues de Lomé pour exprimer son soutien aux institutions de la République.

L’opposition ne restera pas en marge de ces mouvements. Elle a d’ailleurs été la première à appeler les populations et ses militants à descendre dans les rues de Lomé les 30 et 31 août pour exiger le retour à la constitution de 1992 et le droit de vote de la diaspora.

Christelle A.