©Afreepress-(Lomé, le 20 oct. 2017)- Une guerre de chiffres bat son plein entre le gouvernement togolais et son opposition. Combien de morts et de blessés les manifestations du 19 octobre 2017 ont-elles occasionné à Lomé et dans sa banlieue ? Selon l’opposition togolaise réunit jeudi en conférence de presse, les heurts survenus le 19 octobre entre manifestants et forces de l’ordre ont fait trois (03) morts et plusieurs blessés. Un chiffre que conteste le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark  Damehane.

Pour cette dernière journée de manifestations du collectif de l’opposition, aucun « mort, ni blessé n’a été enregistré malgré les affrontements ayant opposé forces de l’ordre et manifestants dans les quartiers de Bè, Adakpamé et Akodesséwa à Lomé ». C’est ce que rapporte le ministre Yark Damehane en précisant qu’il n’y a pas eu non plus de perte en vies humaines à Sokodé. « Je ne sais pas de quelles sources l’opposition a ces données. Je ne sais pas et je ne crois pas. Qu’on nous dise dans quel hôpital les morts ont été enregistrés et nous allons vérifier. Il faut comprendre cette campagne, les gens sont allergiques au fait qu’il n’y ait pas de mort. Je rends grâce à Dieu, il n’y a pas eu de mort », a insisté le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.

Pour la première journée de manifestations, les chiffres communiqués par les deux camps concordent plus ou moins. Les manifestations du mercredi 18 octobre ont occasionné 4 morts par balles, une soixantaine de personnes interpellées, 4 véhicules et 2 boutiques de pagnes  parties en fumée à Sokodé et plusieurs blessés dans les rangs des militaires. Les  villes de Lomé et Sokodé ont été les principaux centres des affrontements.

Christelle A.