Marche de la coalition : L’opposition espère que le dialogue annoncé « donnera au peuple ce qu’il attend… »
©Afreepress-(Lomé, le 07 Nov. 2017)- La série de manifestations « pacifiques » qu’organise la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a démarré ce mardi 07 novembre à Lomé et dans plusieurs autres villes du pays. Ces manifestations de rue sont organisées, selon l’opposition, pour réclamer le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora.
A Lomé, les leaders des formations politiques composant la coalition de l’opposition, ont pris la direction de la manifestation qui s’est terminée par un meeting. Aucun problème ni heurts n’a été noté au cours de la procession. Ce dont s’est réjouie Brigitte Adjamagbo-Johnson, présidente du Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP2015). « Une fois encore, le peuple s’est mobilisé pour réclamer son droit », a-t-elle martelé à la fin de la démonstration.
Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson n’a pas manqué non plus de dire ce qu’elle pense de la mesure prise la veille par le gouvernement pour ramener le calme dans le pays et rétablir la file du dialogue. L’opposition, a-t-elle laissé entendre, espère que le dialogue annoncé par le gouvernement ne sera pas similaire aux 25 autres dialogues que le Togo a connus. « Il ne faut pas que ce soit un dialogue sans effet », a-t-elle martelé tout en exprimant son souhait que ce dialogue « donnera au peuple ce qu’il attend ».
La Coordonnatrice de CAP2015 a, en outre critiqué la décision de remise en liberté de 42 manifestants annoncée par le gouvernement. Une décision qu’elle juge « très insuffisante ». « Il faut que toutes les personnes détenues injustement soient libérées avant que le dialogue annoncé par le gouvernement de Faure Gnassingbé se tienne », a-t-elle marqué. « C’est bien de libérer les gens mais il faut aussi arrêter de traquer, matraquer et assiéger les villes comme on le fait à Sokodé », a-t-elle poursuivi.
Une situation qui préoccupe le président du parti Alliance des Démocrates pour la Démocratie et le Développement (ADDI), Professeur Aimé Tchabouré Gogué qui a dénoncé la « répression des forces de l’ordre qui se poursuit à Mango, Sokodé et Bafilo ».
Il a également marqué son scepticisme face à la situation et dit ne pas croire en la sincérité du président de la République, Faure Gnassingbé de dialoguer avec la classe politique de l’opposition.
Il faut rappeler que les manifestations entamées ce mardi 07 novembre 2017, se poursuivent les 8 et 9 novembre prochains dans plusieurs villes du pays.
Raphaël A.
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