©Afreepress-(Lomé, le 06 décembre 2016)- Certains peuvent parler de mue, d’autres de crise de purification. Mais tout cela revient au même. La mue ou la crise de purification est un processus de renouvellement du corps par un procédé naturel de transformation et ceci pour le bien du corps concerné. Oui, c’est certainement pour le bien du CAR qu’il y a eu cette crise qui s’est transformée en un phénomène de purification, de « séparation du bon d’avec le mauvais » du « vrai d’avec l’ivraie ». C’est du moins ce que pense Me Yawovi Agboyibo de la crise qui a secoué la formation politique qu’il a mise en place il y a de cela plus de 25 ans.

Présenté par une partie de l’opinion comme ayant été moralement atteint par la création du parti « Les Forces démocratiques pour la République (FDR) », c’est un Yawovi Agboyibo tout souriant que notre rédaction a retrouvé en fin de semaine dernière. A la question de savoir s’il a été réellement atteint par la création des FDR et ce qui pouvait expliquer cette situation, l’homme a répondu par un éclat de rire. « Demandez à ceux qui ont écrit cela s’ils m’ont contacté ou même approché pour constater de visu ce qu’ils racontent ?», interrogea-t-il et de s’expliquer.

« On ne vient pas au CAR pour être nommé ministre ou devenir député, seulement il faut être en phase avec l’idéologie du parti. Il s’agit d’une crise de purification », nous a-t-il répondu sans plus de commentaires.

Même s’il ne le dit pas, tout laisse à penser que parmi les aventuriers des FDR, beaucoup sont de cette catégorie de militants motivés par des postes électifs ou des positionnements en tête des listes électorales. Ils ne sont nullement déterminés ni engagés pour le bien-être des populations. Leur seul centre d’intérêt, ce sont eux et eux seuls. Ils veulent être élus députés, nommés ministres, directeurs ou agents de l’administration publique. C’est la seule et unique raison de leur militantisme. Et lorsque ça ne va pas dans le sens voulu, ils cherchent à se venger.

Parmi le petit groupe qui a immigré vers les FDR, nombreux sont ceux qui l’ont fait pour ces raisons. « Le CAR reste le CAR. Nous conservons toutes nos fédérations, leurs membres et nos cadres sont en place. Le vrai parti, ce sont les fédérations. Certains qui ont immigré vers eux n’étaient vraiment plus du CAR. Lorsqu’on ne maîtrise pas certaines réalités, on la ferme. Les gens veulent manger les fruits de l’arbre mais il y a peu qui connaissent comment ses racines ont poussé de terre », coupera tout court un militant de ce parti.

Source Hara Kiri N°049 du 06 décembre 2016