Le chef de l’Etat va réfléchir si oui ou non le Togo doit aller à un référendum, annonce le gouvernement
©Afreepress-(Lomé, le 22 septembre 2017)- Trois représentants du gouvernement étaient ce vendredi 22 septembre face à la presse vingt-quatre (24) heures après la fin de la série de manifestations des partisans de l’opposition et du pouvoir dans le pays.
Djossou Sémondji et ses collègues ont présenté aux médias, le bilan des manifestations des 20 et 21 septembre et promis que le gouvernement prendra « les dispositions idoines pour faire revenir le calme dans le pays ».
La décision de la convocation d’un référendum au Togo relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. Le chef de l'État, ont-ils laissé entendre, va « réfléchir pour voir si oui ou non le Togo irait à un référendum car les dispositions de la Constitution lui permettent de trancher cette question ».
Les conférenciers n’ont pas manqué de fustiger le changement intervenu dans les revendications de l’opposition. Pour eux, ce qui apparaissait comme une menace verbale proférée par l'opposition devient de plus en plus une réalité. « L'escalade de la violence verbale et physique dont nous faisions cas s'est accentuée entrainant des victimes », ont-ils rappelé avant de condamner le fait que les manifestants et leurs leaders changent d'objectifs et formulent des revendications hors de tout cadre légal.
Djossou Sémondji et ses collègues ont par ailleurs dénoncé les « appels à l'insurrection » qu’ils disent observer sur les réseaux sociaux avec des « gens qui instruisent ouvertement les populations sur comment fabriques des cocktails Molotov, sur comment attaquer les forces de l'ordre », a dénoncé M. Sémondji qui s’étonne du durcissement de la violence verbale observé au cours des dernières manifestations de l’opposition. « Jusqu'au 19 août nous n'avons jamais vu cela. Nous n’avons jamais vu un durcissement de la violence à tel point. Lorsque l'ANC, le Cap2015 et les autres manifestaient, on ne voyait pas ça et c'est à partir du 19 août que ça s'est passé. Nous devons tous nous poser des questions », a-t-il noté.
Le gouvernement reconnait que la coupure de l'internet a un impact sur l'économie du pays mais la justifie par le besoin d'éviter des appels à la haine et à la violence lancés sur les réseaux sociaux. « C'est un choix que le gouvernement a fait pour éviter les appels à l'insurrection », ont-ils indiqué.
A.Y.
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