© Afreepress (le 4 février 2013) — Trois (3) millions de Togolais vivant dans les chefs-lieux de sept (7) préfectures de la région Maritime, notamment Lomé, Aného, Tabligbo, Vogan, Afagnan, Tsévié et Kévé vont bénéficier du projet de facilitation des relations entre les forces de l'ordre, de sécurité et les citoyens, une initiative de l'Association des Jeunes pour le Développement durable (AJDD) destinée à créer des conditions d'un “climat social plus apaisé au Togo”.
Né du constat selon lequel il “n'existe pas au Togo une bonne relation” entre les “corps habillés” et la “population civile”, ce projet financé par le Fonds canadien d'Initiatives locales (FCIL) va permettre à terme, soutient Edem Gbémou, Vice-président de l'association, d'agir un tant soit peu sur ce “climat de méfiance” qui existe au Togo dans le but de créer un cadre de paix, seule condition pour la réalisation d'un développement durable.
Pour les initiateurs du projet, les causes des “mauvaises relations” qui existent entre ces deux entités de la population togolaise sont entre autres liées aux tensions nées des “périodes électorales et l'insatisfaction des citoyens devant les prestations des forces de l'ordre et de sécurité”.
Par des sensibilisations, des conférences-débats et un tournoi de football devant opposer des équipes civiles, militaires, de la gendarmerie, de la police et également des sapeurs pompiers, l’association entend faire passer son message de paix.
Le Togo s'est résolument engagé dans le processus de démocratisation et ce processus doit rassembler tous les fils et filles de la nation, qu'ils soient militaires, policiers, gendarmes ou civils, ils doivent s'inscrire dans cette démarche qui consiste à créer un climat social plus apaisé au Togo”, a indiqué le chef d'escadron de la gendarmerie, Fiomagné Yaovi.
Les conséquences du désamour entre les populations civiles et les forces de l’ordre sont nombreuses, ont relevé les responsables de l’association AJDD. Ce sont entre autres, une mauvaise image qu'a le citoyen des forces de l'ordre et de sécurité, le refus des populations de coopérer aux côtés de ces forces, ce qui conduit dans biens de cas à la montée de la criminalité et la justice privée.
Pour faire sauter les barrières de cette méfiance, l’État togolais a lancé des initiatives telles que la création d’une police de proximité, le programme réconciliation armée nation des années 90, l'intégration dans les programmes de formation des forces de l’ordre, des modules de droits humains.
Telli K.