Interdiction des manifestations publiques en semaine : L’opposition n’entend pas se soumettre
©Afreepress-(Lomé, le 11 oct. 2017)- Il ne sera plus possible de manifester en semaine dans les rues de Lomé et des villes de l’intérieur du pays. Cette décision prise par le gouvernement togolais pour assurer la « tranquillité et la sécurité » des élèves et des activités économiques, a été annoncée mercredi au cours d’une sortie médiatique des ministres de la Sécurité et de la Protection Civile et celui de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales.
Toutes les manifestations de rue doivent dorénavant se faire au cours des week-ends sur toute l’étendue du territoire. «Les manifestations en semaine se feront sous forme de meeting ou de réunions publiques et les week-ends, elles peuvent se faire comme d'habitude pour l'intérêt de tous », a laissé entendre le ministre Payadowa Boukpessi de l’Administration Territoriale qui précise qu’il s’agit là, d’une règle valable pour tous les partis politiques. Cette décision, ont-ils dit, est prise pour « protéger les élèves ».
Ils ont lancé à cet effet un appel à tous les partis au respect de cette mesure.
Un appel « catégoriquement » rejeté par l’opposition qui par la voix d’Eric Dupuy, l’un des lieutenants de Jean-Pierre Fabre, a indiqué son refus de se soumettre à la décision du gouvernement. « S'ils ne veulent pas respecter la loi, le peuple ne la respectera pas non plus. Les manifestations sont désormais spontanées au Togo », a-t-il posté sur les réseaux sociaux.
Raphaël A.
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