Les sages femmes de l’ASSAFETO se frottent aux exigences de l’ICM
©Afreepress-(Lomé, le 16 novembre 2016)-Au Togo, le taux de décès des mères s’élève à 401 pour 100.000 naissances vivantes et toutes les 12 heures, une femme meurt des suites de grossesse et des complications de grossesse. Le ratio sage femme (personne en charge de la mère et de l’enfant) et population est d’une sage femme contre plus de 7.500 femmes alors que la norme veut qu’une sage femme desserve 4000 femmes et la norme ramenée aux femmes en âge de reproduction est d’une sage femme pour 300 alors qu’au Togo, elle est d’une sage femme pour 4000.
Dans le cadre de célébration de ses 50 ans, l’Association des sages femmes du Togo (ASSAFETO) a reçu la visite d’une délégation de la Confédération internationale des sages femmes (ICM).
Plantant le décor, la présidente de l’ASSAFETO, Eloïse Adandogou a rappelé que le chantier de la qualité de service en vue d’une meilleure santé de la mère et de l’enfant au Togo, est encore vaste.
« Quand on n’a pas la main d’œuvre nécessaire et les compétences nécessaires en nombre et en qualité dans un environnement propice, on peut tout faire, on ne pourra jamais arriver à bout de cette mortalité maternelle. L’issue que l’ICM propose, permet aux pays qui en font la demande d’analyser à fond leur système de santé pour identifier les problèmes qui se posent et trouver des solutions à l’issue des travaux de groupes thématiques », a-t-elle déclaré.
Selon Luc de Bernis, membre de la délégation de l’ICM, l’organisation mondiale offre un cadre d’analyse pour la pratique des services de sage femme et aussi une approche progressive qui permet de développer des soins de services existants.
La pratique, a-t-il poursuivi, est basé sur un outil d’analyse de toutes les composantes du système santé à 4 étapes : il faut connaître les besoins, la réponse technique qui existe déjà et ce qui manque. La troisième chose concerne les ressources humaines. Un pays qui se développe est un pays qui investit dans ses ressources humaines. Les sages femmes ont aussi besoin d’un environnement pour travailler correctement. Il faut que le service soit disponible, accessible, acceptable et qu’il soit de qualité et respectueux des désirs des patients.
Bernadette A.
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