PUDC/Mission de contrôle des pistes rurales : L’esprit et la philosophie du PUDC salués par les chefs de délégation
©Afreepress-(Lomé, le 16 juin 2017) - Démarrée le 5 juin 2017, la mission conjointe + ministère des Infrastructures et des Transports-Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD)+ de contrôle des pistes rurales en construction dans plusieurs localités du Togo, a pris fin le 15 juin dernier sur une note de « satisfaction ». C’est du moins ce qu’ont confié à l’Agence de presse Afreepress, le ministre Ninsao Gnonfam et Mme Khardiat Lô N’Diaye, la Représentante résidente du PNUD au Togo.
Cette mission qui avait pour objectif la supervision des 406 Km de pistes rurales en voie de construction dans le cadre de la première phase du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), a parcouru toutes les cinq régions du Togo et échangé avec les autorités locales et les populations sur l’appréciation qu’elles font des travaux réalisés et les impacts de ces travaux sur leur quotidien.
Le 14 juin dernier, la mission était dans la région Maritime où elle a visité les tronçons Davié-Assomé-Noépé sur 24 Km avec un délai d’exécution de 9 mois, le tronçon Assahoun-Gapé-Kpédzi, 15 Km avec un délai d’exécution de 7 mois, Gapé-Centre-Agbélouvé, 10 Km et prévu pour durer 9 mois et Agbélouvé-Zafi-Ahépé, 28 Km avec un délai de 9 mois ici aussi. Les pourcentages de réalisation de ces pistes tournent en moyenne autour de 50% avec l'achèvement des travaux lourds.
Partout où elle est passée, la délégation a fait l’objet d’un accueil « chaleureux » et « populaire » de la part des bénéficiaires qui ont tenu à exprimer leur reconnaissance pour les impacts que ces pistes ont sur leurs activités au quotidien. « Les pistes en rénovation nous aident énormément. Grâce à ces travaux, les voitures transportant nos produits pour les marchés de la région ne s’embourbent plus en temps de pluie ou ne finissent plus leur course dans les ravins », a témoigné Mme Ségbédji Akossiwa, une commerçante rencontrée à Gapé-Centre. La construction de ces pistes est une situation qui réduit considérablement l’état de pauvreté des populations étant entendu qu’il est plus facile de transporter les produits vivriers hors des champs et de commercer aisément avec d’autres localités du pays, ont relaté d’autres bénéficiaires qui ont remercié le chef de l’Etat et le ministre pour cette initiative et demandé par la même occasion, que les pistes qui restent à faire le soient prochainement. « Il est aussi devenu plus simple de transporter les malades et surtout, les femmes enceintes vers les hôpitaux de la région. Nos enfants aussi circulent librement et font leurs affaires plus facilement d’un village à un autre », s’est réjouie Mme Ségbédji Akossiwa.
Un sentiment largement partagé par le chef canton de Gapé-Centre et ses notables qui a fait savoir qu’il y a quelques mois, la route reliant Gapé-Centre à Agbélouvé était « très impraticable ». « Mais le chef de l’Etat a voulu que cette situation soit changée. Nous l’en remercions. Nous sommes très contents et notre populations est également très contente », a laissé entendre Togbui Paul Koffi.
Dans les rangs de la mission de contrôle, c’est également un sentiment de « satisfaction » qui se dégage au regard de ce qui a été observé sur le terrain. « Nous avons visité trois pistes dans la région Maritime. Nous sommes satisfaits en ce qui concerne les trois pistes sauf une qui a des difficultés et nous avons vu avec les entreprises ce qu’il faut faire pour que le travail soit accéléré. Mais de façon générale, nous maintenons le même niveau de pression à la fois sur les entreprises et sur les bureaux d’études de façon à ce que nous n’ayons pas de retard sur les chantiers », s’est exprimée Mme Khardiat Lô N’Diaye qui se réjouit de l’accueil réservée à la mission par les populations.
Le PNUD s’est engagé auprès de ces populations, à prendre en compte la rénovation de la piste reliant Gapé-Centre à Gapé-Kpédzi. Une route qui n’est pas prise en compte dans la première phase de réalisation de pistes rurales dans le cadre du PUDC. « Nous avons visité une piste qui n’est pas dans le programme actuel du PUDC et qui fait l’objet de doléances de la part des populations et en l’ayant emprunté, nous avons très bien compris l’intérêt de réhabiliter cette piste pour avoir une bonne harmonie des pistes au niveau de la région. C’est donc quelque chose que nous allons étudier et reconsidérer dans le cadre de la deuxième phase du PUDC. Nous avons également vu un pont qui n’était pas dans le programme et dont la finition est quelque chose de très prioritaire pour cette région », a indiqué la Représentante Résidente du PNUD au Togo aux termes de la mission de contrôle des chantiers dans la région Maritime.
Ces impressions sont partagées par le ministre des Infrastructures et des Transports, Ninsao Gnonfam qui salue la « philosophie du PUDC » qui selon lui, tranche radicalement avec ce que l’administration a l’habitude de faire. « Je ne suis pas sûr que si nous étions dans l’administration on aurait obtenu ces résultats en si peu de temps. C’est vrai nous constatons qu’il y a quelques retards mais c’est normal car les entreprises doivent composer avec les caprices de la nature. Mais ce sont des retards qui peuvent être rattrapés et les entreprises ont dit qu’elles sont à pied d’œuvre pour rattraper ces retards », a-t-il fait savoir tout en rappelant que « globalement » les travaux avancent bien dans toutes les autres régions du pays.
Il est lui aussi, revenu sur l’état de la piste de 14 Km entre Gapé-Centre et Gapé Kpédzi qui n’étaient pas pris en compte dans le programme PUDC mais qui nécessite une réfection.
Le ministre s’est également attardé sur la situation d’un pont sur le fleuve Haho non loin de la localité de Zafi dans la préfecture de Yoto qui est inachevé. Le gouvernement, a-t-il dit, avait lancé le projet de construction de ce pont mais est tombé sur une « entreprise qui a été totalement défaillante ». « Au moment où nous avons pris la décision de lui retirer les travaux, il fallait respecter certaines procédures administratives. Il fallait lui envoyer une lettre d’avertissement en lui donnant un délai pour finir. Ce délai est passé mais il n’a pas pu finir il fallait ensuite lui faire parvenir une lettre de mise en demeure et attendre. Les procédures sont trop longues au niveau de l’administration ce qui n’est pas le cas au niveau du PUDC », a-t-il affirmé. L’esprit du PUDC, selon le ministre Ninsao Gnonfam, repose d’abord sur les résultats obtenus dans l’immédiat. « Une fois que l’entreprise est défaillante, c’est la sanction immédiate », a-t-il souligné.
Mme Khardiat Lô N’Diaye de son côté a insisté sur les bons résultats obtenus par le PUDC dans les autres régions sillonnées. « Je ne parlerai pas de la qualité des pistes, puisque partout c’est la même qualité et nous sommes vraiment satisfaits », a-t-elle indiqué.
Le lendemain 15 juin, la délégation s’est rendue dans la région des Plateau où elle a sillonné les 4 lots de pistes réalisés dans cette partie du pays dans le cadre de l’exécution du PUDC.
A.Y.
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