Le budget de l’Etat togolais, gestion 2017 voté : plus de 1.227 milliards de francs CFA
©Afreepress-(Lomé, le 27 décembre 2016)-Le projet de loi de finances, gestion 2017 a été voté ce mardi sans surprise grâce aux députés de la majorité. Il s’élève à 1.227,4 milliards de francs CFA. Le Togo dépasse pour la première fois le cap des 1.000 milliards de francs CFA.
Le groupe parlementaire de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a voté contre.
C’est au cours de la séance plénière tenue par l’Assemblée nationale et présidée par le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, en présence de certains ministres du gouvernement dont le ministre Sani Yaya de l’Economie et des finances.
« Le budget 2017 s’équilibre en recettes et en dépenses à 1.227,4 milliards de francs CFA, soit 21% d’augmentation par rapport au budget de 2016. Le gouvernement fera recours aux Partenariats public-privé pour l’investissement dans les infrastructures routières, 48% du budget sera confié aux secteurs sociaux, le Programme d’urgence pour le développement communautaire (PUDC) sera l’investissement social rigoureux en 2017 selon les orientations du Président de la République », a indiqué le ministre de l’Economie et des finances
Pour le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, il s’agit d’un budget salutaire. « Nous en sommes fiers de le mettre à la disposition du gouvernement pour le bien-être social du peuple togolais », a-t-il souligné.
Les raisons pour lesquelles le groupe parlementaire ANC a choisi encore une fois de voter contre ce budget de l’Etat, sont nombreuses. Selon la présidente du groupe parlementaire, Me Isabelle Manavi Améganvi, le projet de budget de l’Etat, gestion 2017 n’est pas différent des budgets qui l’ont précédé depuis 2013.
« Il révèle lui aussi l’opacité dans la gestion des ressources de l’Etat par les institutions, les sociétés d’Etat et les départements ministériels et n’échappe pas lui non plus aux mêmes incohérences à savoir l’insincérité des prévisions, la mauvaise allocation des ressources et l’insoutenabilité de la dette. Ainsi, le mandat social promis par le chef de l’Etat reste et demeure ni plus ni moins qu’un leurre », a-t-elle déclaré.
Selon elle, les secteurs de l’éducation nationale, de la santé, de l’agriculture et de la justice sont les parents pauvres de ce budget, les besoins exprimés par les syndicats des enseignements primaire, secondaire et technique ne sont pas pris en charge. Aucune dotation précise n’est prévue dans le budget pour l’organisation des élections locales et le stock de la dette est passé de 1.036 milliards en 2014 à 1.183,3 milliards à fin juin 2015.
Modeste K.
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