Politique : Me Yawovi Agboyibo dit tout haut ce qu’il pense de Faure Gnassingbé de Me Dodji Apévon
©Afreepress-(Lomé, le 25 janvier 2017)- A peine revenu au-devant de la scène politique, Me Yawovi Madji Agoyibo ne manque aucune occasion à lui offerte pour se prononcer sur la situation sociopolitique du pays. Pour preuve, le nouveau président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, opposition) élu à la tête de ce parti le 14 janvier dernier à l’issue d’un congrès extraordinaire, vient de se confier à Jeune Afrique dans une interview publiée sur le site du magazine panafricain.
Quelle analyse fait-il de la crise de dix (10) mois qui a sérieusement secoué le parti qu’il a contribué à fonder dans les années 90 et entraîné le départ de l’aile dissidente proche de Me Paul Dodji Apévon? « Ils ont le droit d’avoir leurs convictions. Sur le terrain de la liberté de choix, je suis radical », a-t-il répondu à Edmond d’Almeida, le correspondant de JA au Togo.
Dans la suite de cet entretien, l’ancien Premier ministre estime qu’il faut que « chacun fasse l’expérience de la liberté pour en voir les limites et juger de la nécessité de faire marche arrière ou pas ».
« La crise est née du fait que, par ses prises de position, Dodji Apevon était soupçonné de vouloir se rapprocher de partis politiques dont la vision se démarque de celle du CAR par le peu de place qu’ils accordent au règlement de divergences politiques par le dialogue et la recherche du consensus. Je m’attendais donc à voir les dissidents rejoindre ces partis. Ce qui n’est pas le cas jusqu’ici. Il n’est donc pas exclu que dans leur cheminement, on puisse se retrouver. Tout est possible », laisse-t-il entendre.
Que dit le natif de Kouvé (préfecture de Yoto) à propos du chef de l’Etat Faure Gnassingbé ? Il pense que la classe politique de l’opposition lui a donné « l’occasion de commencer à exercer un pouvoir qui risque d’être aussi long que celui de son père ».
« Personne ne peut prédire quand ça va s’arrêter, si nous n’adoptons pas la meilleure méthode. Les choses ne vont pas bien. Il faut s’indigner. Mais il faut savoir gérer cette indignation. Si le peuple est dans l’état où il est aujourd’hui, c’est en partie de notre faute, nous leaders politiques. Le populisme haineux doit s’éclipser au profit d’une indignation raisonnable qu’il faudra savoir gérer », s’est-il plaint.
Le CAR, 3ème force politique du pays a été secoué par une crise de leadership qui a conduit à sa scission et au départ du camp proche du président sortant, Me Paul Dodji Apévon qui est allé fonder les Forces démocratiques pour la République (FDR).
Théophile K.
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