©Afreepress-(Lomé, le 28 mai 2017)- L’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) et ses partis alliés regroupés au sein du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP2015), étaient samedi 27 mai 2017, en meeting d’information et de sensibilisation à Bè Kondjindji, un quartier populaire de Lomé considéré comme acquis à la cause de l’opposition.

Il a été question au cours de cette rencontre, de battre le rappel des troupes et d’appeler les populations à resserrer les rangs pour exiger du pouvoir de Lomé II, la réalisation des réformes.

C’est Me Isabelle Améganvi, présidente du groupe parlementaire ANC au parlement qui a planté en premier, la banderille sur le dos du parti au pouvoir en expliquant à l’auditoire les difficultés rencontrées par son parti à l’Assemblée nationale pour faire passer la proposition de loi ANC-ADDI portant révision de la Constitution. « C'est UNIR qui ne veut pas faire les réformes », a-t-elle lancé à un public acquis à la cause de son parti.

« Ce régime a montré ses limites. Son ambition est simplement de s’éterniser au pouvoir. Nous avons expliqué au peuple ce qui se passe à l’Assemblée. Ce que les gens du RPT-UNIR font. Ils ne veulent pas que les réformes se fassent et ils nous perdent le temps. Nous disons aussi que c’est l’esclave lui-même qui doit se lever pour se libérer de ses chaînes. Nous sommes les envoyés du peuple à l’Assemblée donc si les choses n’avancent pas, c’est également au peuple de prendre sa responsabilité », a fait savoir pour sa part, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition qui n’épargne pas non plus ses camarades de lutte de l’opposition.

« Ces responsables essaient de semer la confusion dans l’esprit des togolais pour entrer dans leur estime. Ils tentent de nous affaiblir depuis des années mais sans grand succès et ils n’y arriveront pas (…) Je suis le chef de file  de l’opposition, qu’ils le veulent ou non c’est comme ça », a-t-il martelé.

Le CAP 2015 annonce d’autres mobilisations de rue pour, dit-il, contraindre le pouvoir à aller vers les réformes souhaitées.

Il faut rappeler que le président de la République, Faure Gnassingbé a mis sur pied en janvier dernier une commission de réflexion approfondie sur l’adaptation du modèle en vigueur au Togo à ses réalités sociologiques. Cette commission a pour mission de proposer dans les meilleurs délais et conformément à l’approche préconisée par la CVJR, un texte de réforme politique, de réforme institutionnelle et constitutionnelle qui tient compte de l’histoire, reflète les réalités et répond aux aspirations les plus profondes des Togolaises et des Togolais, indique le décret instituant cette commission qui est dirigée par Mme Awa Nana Daboya et composée de M. Séléagodji Ahumey-Zunu (Ancien Premier Ministre), Adji Oteth Ayassor (Ancien ministre), prof. Dodzi Kokoroko (président de l’Université de Lomé), Prof. Kpodar Adama (Vice-président de l’Université de Kara), Prof Essohanam Batchana, Afande Koffi, Yabre Dagoh et Dr Ihou David.

A.Y.