Maladie animale : Les experts africains en santé animale à Lomé pour court-circuiter le virus de la fièvre aphteuse
©Afreepress (Lomé, le 8 septembre 2016)- La fièvre aphteuse est une maladie animale qui affecte gravement la production de bétail avec des effets nuisibles au commerce régional et international d’animaux et des produits qui en sont issus. Cet impact préjudiciable de la fièvre aphteuse est particulièrement significatif dans les pays en développement, où les pertes de production, de services et de revenus peuvent avoir un effet considérable sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire, en particulier pour les petits exploitants.
Afin de réduire le fardeau que présente la fièvre aphteuse, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ont développé un plan stratégique en 2012. Depuis la mise en place de ce plan stratégique, plusieurs initiatives ont été prises pour établir un environnement favorable afin de faire du contrôle de la fièvre aphteuse une option réalisable en particulier pour les pays qui sont plus touchés par la maladie.
Pour assurer une mise en place efficace de la stratégie globale pour la fièvre aphteuse et afin de résoudre certaines difficultés prévues, des plateformes de feuilles de route régionales ont été utilisées avec succès pour évaluer les progrès du contrôle de la maladie conformément aux directives de processus et approche progressive de lutte contre la fièvre aphteuse (PCP).
Dans la ligne droite de ce processus, il se tient à Lomé depuis ce mercredi, la 1er réunion sur la feuille de route pour l’Afrique de l’Ouest. Ouverte par le représentant du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique, Dr BATAWUI Daniel, en présence de Représentant par intérim de la FAO, Léonidas HITIMANA et des experts en santé animale d’Afrique et de l’occident, cette rencontre va durer deux jours.
Organisée sous l’égide du Programme mondiale pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières (GF-TADS), en collaboration avec le Département de l’Agriculture des Etats-Unis, Service d’inspection phytosanitaire et de santé animale (USDA-APHIS) de Dakar et le support technique de la commission, européenne de lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD), cette réunion première de ce genre en Afrique de l’Ouest veut offrir une formation sur les principales causes la mise en place du processus PCP, évaluer le statut de contrôle de la fièvre aphteuse dans les pays d’Afrique de l’ouest, planifier une feuille de route pour contrôler cette maladie dans la sous-région entre 2016 et 2025, en utilisant le processus PCP, partager l’information sur la circulation du virus de la maladie dans la région dans le but d’aider à planifier les mesures de contrôle.
Selon Dr BATAWUI Daniel, durant les deux jours de travaux, les discussions qui vont meubler la réunion, aideront à clarifier la situation actuelle de la fièvre aphteuse dans la région, à évaluer les efforts fournis par les pays afin de contrôler la maladie, à mieux préparer et améliorer les programmes nationaux et de prioriser leurs mesures de contrôle, préparer les plans d’action à moyenne ou longue échéance.
« La fièvre aphteuse est une maladie infectieuse, virulente et d’une contagiosité très rapide, nécessitant des mesures sanitaires pour l’éliminer. Elle affecte toutes espèces animales domestiques et sauvages en particulier les bovins, les ovins, les caprins et les porcins. Dans les troupeaux, elle cause une baisse de la productivité, l’atteinte des bœufs de trait affecte les cultures vivrières pour l’alimentation quotidienne des familles rurales et urbaines. Du fait des mouvements animaux et de la transhumance transfrontalière, qui existe entre les frontières de nos différents pays, marqués parfois par l’absence de contrôle efficace, la maladie se diffuse rapidement et cause des dégâts sur son passage », a-t-il expliqué.
Ce projet de contrôle de la fièvre aphteuse, selon le représentant du ministre va aider le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo à renforcer les capacités de diagnostics, de surveillance et de contrôle de la maladie par les techniques de diagnostiques et de caractérisation moléculaire de ses souches virales.
Il faut noter que les pays qui participent à cette réunion sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.
Mathurin A.
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