VIH/Sida : La situation des populations clés au Togo au cœur des débats
© Afreepress (Lomé, le 3 octobre 2016)-Le 4ème forum des acteurs médiatiques sur le VIH, les populations clés et les médias au Togo, une initiative du Comité national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) et l’ONG Family Health International (FHI 360), a démarré ce lundi à Lomé avec une quarantaine de journalistes coptés dans les organes de presse publics et privés sur toute l’étendue du territoire national, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
L’objectif, selon les organisateurs, c’est de renforcer la responsabilisation des journalistes dans la programmation et la réalisation des productions sur les populations clés.
« Les journalistes sont des personnes indispensables dans la lutte contre le sida parce que c’est à travers la communication qu’on peut atteindre les populations en matière de changements de comportements. Actuellement, les populations clés constituent un groupe vulnérable sur lesquels on a besoin d’avoir l’avis et le soutien des journalistes pour amener ces informations à ces populations », a déclaré à l’ouverture de cette rencontre Pr Vincent Pitché, Coordonnateur national du Secrétariat permanent du CNLS/IST.
Selon lui, tout est parti du constat que les « populations clés » ont une prévalence au VIH/Sida quatre (4) à cinq (5) fois plus élevée que celle de la population en général (2,5%). « On ne peut plus apporter les mêmes réponses à toutes les populations, nous voulons passer par des réponses différenciées en fonction de la prévalence et de la spécificité de chaque population. Ainsi, les messages aux femmes sont différents de ceux qui sont adressés aux jeunes. L’objectif, c’est d’amener les différentes populations à changer de comportements pour ne pas annihiler les efforts faits par le gouvernement et ses partenaires en matière de lutte contre le Sida », a-t-il indiqué avant de conclure : « si on n’adapte pas la réponse, la prévalence qui est en baisse peut augmenter parce que les populations clés vivent parmi la population en général ».
On désigne sous le vocable « populations clés », les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les orphelins et enfants vulnérables (OEV), les femmes, les jeunes, les prisonniers, les populations déplacées, les professionnels de sexe (PS) et les communautés marginalisées.
Au Togo, alors que la prévalence du sida tourne autour de 2,5%, chez les professionnels de sexe, il est de 11%, les hommes qui font des rapports sexuels avec les hommes en sont à 13% et dans les prisons, ce taux est de 5%.
Pendant trois (3) jours (du 3 au 5 octobre), les participants vont frotter et limer avec le concept international de la réponse au VIH au sein des populations clés, notamment la Stratégie 2011-2015 adopté par l’ONUSIDA en décembre 2010 au cours de la 27ème réunion de son conseil de coordination à Genève en Suisse. Le slogan de cette stratégie est « objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro décès lié au VIH et zéro discrimination ». Il y a aussi la Déclaration prise par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à Dakar en avril 2015 et qui prend en compte les populations clés. Sont aussi au menu, des communications comme la situation épidémiologique du VIH au Togo, les identités sexuelles et les orientations sexuelles, la stigmatisation et la discrimination des hommes qui font les rapports sexuels avec les hommes et les professionnels de sexe. La protection des droits humains à travers la loi VIH en 2010.
Pour rappel, le Togo a validé en juillet 2013 la politique nationale de prévention et de prise en charge du VIH des populations clés.
Telli K.
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