Sommet de l’UA à Lomé : Le VIH et les situations d’urgences invités aux débats
©Afreepress-(Lomé, le 14 octobre 2016)- « Conséquences du sida sur la paix et la sécurité en Afrique pour une meilleure application de la Résolution 1983 et, d’autre part, sur le VIH/sida et les opérations internationales de maintien de la paix en Afrique ».
C’est le thème sur lequel les experts africains et d’ailleurs ont réfléchi ce vendredi à Lomé, à 24 heures de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine. Organisé par l’Agence des nations Unies pour la lutte contre le sida (ONUSIDA), ce panel a été présidé par le PhD Djibril Diallo, Directeur régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONUSIDA, en présence des ministres togolais de la Santé et de la protection sociale, Pr Moustapha Mijiyawa, et de la planification du développement, Kossi Assimaïdou et du Capitaine de Vaisseau, Mamadou Ndiaye.
L’objectif, c’est de sensibiliser les participants sur la Résolution 1983 du Conseil de sécurité et les recommandations de la dernière réunion sur le VIH et la sécurité à New York.
A l’ouverture des travaux, des chiffres ont été annoncés. 314 millions de personnes sont affectées par les situations d’urgences et plus de 1 million dans ce nombre sont infectées par le VIH. On se souvient également qu’en juin dernier à New York aux Etats-Unis, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé avait fait savoir que si la lutte contre le VIH n’est pas faite au sein des populations touchées par des conflits, des catastrophes naturelles et des situations d’urgence humanitaire, la fin de l’épidémie de sida n’est pas pour 2030.
Selon Djibril Diallo, Directeur régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ONUSIDA, les urgences humanitaires ont souvent des effets négatifs graves sur les programmes du VIH et l’accès aux services de santé.
« La situation d’urgence peut rapidement et fortement augmenter le besoin de services liés au VIH, mais la prestation de ces services peut être sérieusement entravée en raison de la logistique et des problèmes de sécurité ou l’absence soudaine d’un personnel qualifié », a-t-il noté.
« Ce panel consacré au VIH/sida à la sécurité et à la situation d’urgence humanitaire en illustratif de la forte implication des Forces armées togolaises dans les missions de paix des Nations Unies ainsi que l’adhésion du Togo aux réseaux militaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la lutte contre le VIH/sida. Il est caricatural de la participation de nos forces armées dans la lutte contre le VIH/sida en leur sein avec la mise en œuvre d’un programme ayant permis de réduire de plus de 70% l’incident du VIH dans ce groupe », a souligné le ministre Mijiyawa.
Il n’a pas manqué de rappeler que le manque d’hygiène, la promiscuité des hommes entre eux et avec les animaux issus de l’insécurité provoque des épidémies difficilement contrôlables. « Dès 1914, apparaissent ainsi la fièvre typhoïde, la gangrène, le tétanos et la mystérieuse fièvre déclenchée. Dès avril 1918, la grippe espagnole provoque la mort de plus de 10 millions de personnes », a-t-il cité en exemple.
Voilà pourquoi la Résolution 1983 des Nations Unies recommandait la mise en place des plateformes de suivi de la mise en œuvre de pour gérer l’impact potentiel des conflits et des urgences avant que de telles situations ne se produisent.
Bernadette A.
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