11ème forum de la COPAGEN à Lomé : les délégués durcissent le ton contre les OGM et appellent à l’agroécologie
©Afreepress-(Lomé, le 10 novembre 2016)-« Nous dénonçons les projets visant à étendre les manipulations génétiques aux cultures vivrières telles que le niébé, le sorgho et le maïs en Afrique. De telles initiatives sont inacceptables et ne sauraient être tolérées. Nous appelons de tous nos vœux à l’avènement d’une révolution agroécologique pour un développement harmonieux de nos sociétés et invitons les pouvoirs publics de nos pays respectifs et les institutions communautaires à prêter une oreille attentive aux demandes des acteurs de la société civile qui portent les aspirations légitimes des communautés ».
C’est l’appel lancé ce jeudi à Lomé par la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), à l’issue de son 11ème forum régional placé sous le thème : « Promouvoir l’agroécologie pour contrer efficacement les Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture et l’alimentation », a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Selon cette organisation sous régionale rassemblant des centaines d’organisations locales de neuf (9) pays africains, la situation est alarmante dans la mesure où « bien qu’il apparaisse de plus en plus évident que les cultures transgéniques ne sont pas adaptées à l’Afrique, les puissants lobbies de l’agrobusiness intensifient la prospection de nouvelles zones sur le continent africain, pour de nouvelles expérimentations ». L’échec retentissant du coton Bt au Burkina Faso, soutiennent les responsables de la COPAGEN, « n’a pas suffi à tempérer les ardeurs des défenseurs des OGM qui considèrent toujours l’Afrique comme un vaste réservoir de gènes à exploiter ».
« L’agroécologie est le modèle agricole à l’Afrique et non l’agriculture industrielle chimique positiviste qui a des conséquences nocives, négatives très perverses sur l’environnement, la santé humaine et la biodiversité. C’est un modèle agricole très vertueux en termes de santé des sols, de restauration de l’environnement, de protection des droits des communautés sur leurs potentialités naturelles », a indiqué Jean-Paul Sikéli, Directeur exécutif de la COPAGEN.
Au Togo, la problématique des OGM n’est pas très connue par la population en général et le producteur en particulier parce que jusqu’à présent, aucune étude n’a été réalisée pour dire à quel point les OGM font partie de l’alimentation. « Cependant, quand on sait que les OGM, surtout ceux qui intègrent l’alimentation, sont produits par les pays occidentaux et que les produits contenant des OGM ou leurs dérivés se retrouvent sur nos marchés, il y a des suspicions et il faut que nous soyons vraiment prudents », a déclaré le point focal national de la COPAGEN, Séna Kwaku Adessou. Il a invité l’Etat togolais à prendre la mesure de la chose.
Sont membres de la COPAGEN, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Le 11ème forum de cette organisation démarré le 7 novembre dernier, prend fin ce vendredi avec une Assemblée générale.
Telli K.
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