©Afreepress-(Lomé, le 19 avril 2017)- Des affrontements entre population et forces de l’ordre ont eu lieu jeudi 13 avril en marge d’une manifestation dans le canton de Pagouda dans la préfecture de la Binah (localité située à environ 500 km au Nord-Est de Lomé), a appris l’Agence de presse Afreepress d’un communiqué rendu public mardi par l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO).

Selon les informations que rapporte cette association, les échauffourées ont eu lieu alors que les populations du canton de Pagouda tenaient une manifestation publique « pacifique » pour exprimer un « sentiment de protestation vis-à-vis des conclusions du Conseil préfectoral relatives à la méthode de désignation de la chefferie traditionnelle de la localité ». La manifestation informe l’ASVITTO, a été réprimée par des « militaires » venus « vraisemblablement du Camp Militaire Général Améyi de Kara situé à une cinquantaine de kilomètre de la Binah ».

Une situation que dénonce cette organisation dans son communiqué. Elle rapporte avoir dénombré quatre (4) blessés graves dont une mineure et sept (7) personnes arrêtées dont une femme. Des personnes, qui d’après ATCHOLI KAO Monzolouwè, président de l’ASVITTO, sont détenues à la prison civile de Kara dans des « conditions inacceptables ».

Le communiqué de l’ASVITTO dit condamner ces « violences inouïes des militaires sur les populations civiles à l’occasion d’une manifestation pacifique et dénonce les conditions de détention des personnes arrêtées ». L’association appelle le gouvernement à « mettre fin à la terreur qui s’est emparée actuellement du canton de Pagouda par le fait de l’intervention excessive des militaires, et de faire privilégier les méthodes légales et pacifiques d’interpellations qui sont conformes à l’Etat de droit » et à arrêter la « privation de nourriture » dont seraient victimes les détenues. 

Raphaël A.