L’ONG « Les Amis de la Terre » dit non à l‘exploitation du pétrole au Togo
©Afreepress-(Lomé, le 29 mai 2017)- Elles sont nombreuses ces communautés à ne plus accepter l’exploitation des énergies sales dans leurs milieux. Appuyées par les ONG internationales, plusieurs communautés vulnérables et pauvres de divers pays dénoncent les conséquences de l’exploitation du pétrole dans leur localité. Une exploitation qui pollue l’eau, met à mal les activités des pêcheurs et tue des milliers d’espèces aquatiques. Les gens sont touchés dans leur alimentation mais aussi dans l’air qu’ils respirent car certains puits rejettent du pétrole et créent des mares d’où émanent des vapeurs toxiques. Enfin, des torchères brûlent jour et nuit, imposant aux habitations une luminosité continue. Qu’adviendra-t-il du Togo si cette situation devrait se produire ? L’ONG Les « Amis de la Terre » sonne l’alerte et lance un appel au gouvernement.
Réunie en Assemblée générale le 23 mai dernier, les membres de l’ONG les « Amis de la Terre » et ceux venus d’une dizaine de pays du monde et d’Afrique : Afrique du Sud, Botswana, Nigéria, Ouganda et Ghana, ont attiré l’attention des autorités togolaises sur les dangers et l’impact de l’exploitation du pétrole sur la vie des populations et lancé un vibrant appel aux autorités à éviter de suivre l’exemple peu enviable des autres pays.
« Nous comptons faire un lobbying à l’endroit des autorités et des élus du peuple pour leur expliquer la situation qui suit très souvent l’exploitation du pétrole dans plusieurs pays notamment le Nigéria et le Ghana très récemment », a déclaré à l’issue de la rencontre, Kwami KPONDZO, Chargé de campagne à l’ONG les « Amis de la Terre » Togo.
« Nous projetons rencontrer le Ministre des Mines du Togo et la Commission chargée des questions environnementales de l’Assemblée Nationale Pour leur expliquer le but de notre démarche et nous espérons qu’ils vont nous comprendre puisque tous, nous luttons pour le bien être des communautés », a conclu M. KPONDZO.
La rencontre a connu la présence des représentants des communautés de Déwoèvikopé (Togo) qui disent sentir déjà la menace à leur porte avec le passage dans leur village il y a quelques années, de la société italienne ENI.
C’est justement pour parer à cette éventualité et anticiper les conséquences que cela pourrait avoir sur les populations que les « Amis de la Terre » ont commencé par travailler avec certaines communautés situées sur la côte Est de Lomé. « Nous ne sommes pas contre l’exploitation de certaines ressources naturelles faites par le gouvernement d’un pays, notre préoccupation demeure ce que les communautés vont subir lorsque l’exploitation sera effective », a indiqué Dipti Bhatnaga, l’une des responsables Afrique de cette ONG.
Le Togo doit résister à la tentation de l’exploitation du pétrole pour préserver la vie des communautés concernées, ont lancé les participants à l’endroit du gouvernement.
A.Y.
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