©Afreepress-(Lomé, le 08 juin 2017)- Loïk Le Floch-Prigent, industriel français qui a été mêlé à une sombre affaire d’escroquerie au Togo, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « Carnets de route d’un africain », a appris l’Agence de presse Afreepress. A cette occasion, il a été reçu sur les ondes de la Radio France Inter (RFI) où il a donné des explications sur le contenu de son ouvrage. Cet ouvrage traite selon lui des faits de corruption au sommet des Etats africains. Il y dénonce aussi la politique africaine de la France qu’il qualifie d’hypocrite car « on dit « vous n’êtes quand même pas bien », mais d’un autre côté on laisse faire. C’est ça l’hypocrisie», a-t-il expliqué.

Dans ce même entretien, il aborde la question des ressources énergétiques et affirme qu’« il faudra que les pays africains aient tous recours aux énergies fossiles ». En effet, a-t-il expliqué, « dans les pays comme le Togo ou le Bénin, il y a déforestation pour faire le feu sur des petits métiers en argile, et où la femme a une longévité faible à cause de tout ce qu’elle respire sur ces petits feux de bois. Donc il y a déforestation et aggravation de la santé ». Cet argumentaire l’a amené à affirmer que « La seule manière de faire aujourd’hui c’est la bouteille de gaz. Et donc il y a un marché du gaz butane, du gaz propane, qui va se développer et qui est sain pour la population ».

Revenant sur l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara en 2013, il a martelé d’une part que « ces incendies n’étaient manifestement pas occasionnés par l’opposition ». D’autre part, l’auteur du livre « Le mouton noir » atteste avoir été témoin, durant sa détention à la Gendarmerie nationale, de cas de torture des présumés auteurs des incendies : « les tortures, ils ne s’en cachaient même pas puisqu’ils torturaient dans les couloirs, près de l’endroit où j’étais incarcéré ».

Aklom A.