Après la 354ème édition d’Epé Ekpé, la 44ème édition de Dzawuzan célébrée dans la division
©Afreepress (Lomé, le 18 septembre 2016)-Les fils et filles d’Akoumapé (39 km au nord-est de Lomé) ont fait nombreux ce samedi le déplacement de la place Kpota Yesuvito pour célébrer l’apothéose de la 44ème édition de la fête traditionnelle Dzawuzan placée sous le thème de la protection de l’environnement.
Mais comme la 354ème édition d’Epé Ekpé dans les Lacs le 1er septembre dernier où deux (2) pierres sacrées ont été prises au lieu d’une seule, un goût amer de division a plané sur cet important événement de retrouvailles. Les filles et fils de la localité se sont retrouvés seuls à la place publique, sans la présence du préfet ou de son représentant et des dix (10) chefs de villages qui forment ce canton, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Que s’est-il passé pour que cette 44ème édition connaisse ce sort ? Tout en reconnaissant que c’est encore une joie pour eux de se retrouver entre filles et fils de ce milieu autour de cette fête, le président du comité d’organisation, Mensah Gbotsa a estimé que cette année, une « petite tristesse » s’est invitée dans la chose. « Le préfet et le chef canton et les différents chefs de villages qui ont toujours rehaussé cette fête traditionnelle, ont tous brillé par leur absence. Le préfet m’a dit qu’il a été contacté par les chefs traditionnels qui ont souhaité que la fête soit cette année célébrée par chaque famille dans sa maison. Si tel est le cas, c’est à la veille de la fête qu’on va me mettre de cette information importante ? Nous n’avons jamais vu cela », a-t-il indiqué.
Selon les responsables du comité d’organisation et du Comité villageois de développement (CVD), les vraies causes de cette absence des officiels sont ailleurs. A l’origine des problèmes de cette localité, il y a la nomination par décret depuis novembre 2015 d’un nouveau chef canton en la personne de Togbui Toudéka Koffi Gbogan Akouma IX, en lieu et place de l’ancien chef canton, Agbossou Mondé IV qui a reçu sa reconnaissance de l’administration en 2009. Ce qui n’a pas plu à la population à la base. « Nous avons envoyé à temps aux autorités préfectorale et traditionnelles les programmes de cette fête. Je crois que c’est plutôt les séquelles de la nomination d’un nouveau chef canton. Sinon, il y a eu des problèmes par le passé mais cette fête a toujours été célébrée dans l’allégresse », a déclaré M. Gbotsa.
Cette situation n’a pas empêché le comité d’organisation de dérouler son programme de la fête traditionnelle de Dzawuzan qui, selon les informations, est un ensemble de cérémonies rituelles héritées des ancêtres Ewé de Notsé dont descend l’aïeul Akouma. Bref, un moment d’offrandes et de bénédiction divine aux dieux pour que l’année soit nouvelle.
« Nous plaçons cette fête sous le signe de la protection de l’environnement parce que nous constatons qu’il n’y a plus de forêt dans notre milieu. Or, la forêt est un ensemble de la faune et de la flore, deux éléments essentiels pour la vie de l’homme. Nous avons donc exhorté la population à planter des arbres pour que nous ne subissions pas les affres des changements climatiques. Personne ne viendra construire ce pays pour nous, il nous appartient de le faire », a relevé.
Un mot a été adressé aux populations sur le Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique. La fête traditionnelle de Dzawuzan a connu sa première édition en 1972.
Telli K.
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