©Afreepress-(Lomé, le 23 novembre 2016)-Les acteurs impliqués dans l’alimentation scolaire au Togo et les experts venus du Bénin, du Burundi, de la Côte d’ivoire, du Niger, et du Brésil prennent part ce mercredi à Lomé, au premier forum national sur l’alimentation scolaire au Togo.

Les travaux de la rencontre ont été lancés par le Premier ministre, Komi Sélom Klassou en présence du ministre des Enseignements primaire, secondaire et de la formation professionnelle, Pr Komi Tchakpélé, du ministre du Développement à la base, Victoire Tomégah-Dogbé, du Représentant du ministre de l’Agriculture de l’élevage et de l’hydraulique, de l’Ambassadeur du Brésil au Togo, Antonio Carlos De salles, de la Représentante résidente de la Banque mondiale au Togo, Joëlle Businger et du Directeur du Centre d’excellence de lutte contre la faim au Brésil, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

Placé sous le thème : « alimentation scolaire et développement local », ce premier forum national sur l’alimentation scolaire s’inscrit dans la logique d’une large communication autour de la politique et la mobilisation de toutes les parties prenantes. Il vise à sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur l’importance de l’alimentation scolaire sur l’atteinte des objectifs du développement durable, en particulier ceux relatifs à la réduction de la faim, de la pauvreté et de la promotion de l’éducation.

Selon le Premier ministre, l’alimentation scolaire est un point d’entrée pour la réalisation de plusieurs priorités nationales et au-delà pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable. « Elle contribue notamment à l’élimination de la faim, à la promotion de l’éducation de qualité pour tous, à la protection des enfants, au développement et à la valorisation de l’agriculture, la promotion d’un développement local participatif et la promotion de l’emploi », a-t-il déclaré tout en ajoutant que c’est pourquoi la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE) envisage a travers l’alimentation scolaire atteindre un taux de couverture des cantines de 20% à l’horizon 2020.

Il a également indiqué que la concrétisation de ce programme d’alimentation scolaire a un effet significatif sur les indicateurs scolaires et une amélioration de l’état de santé et de nutrition des élèves. « Ceci a permis d’enregistrer une augmentation des taux de scolarisation des filles, et aussi permis l’acquisition des produits locaux offrant des importants revenu » aux agriculteurs », a-t-il précisé. Et de conclure que ce programme contribue aussi à la création d’emplois et à l’amélioration des revenus, au renforcement de la mobilisation communautaire, à l’augmentation des rendements, à l’accroissement et à la valorisation des productions locales.

« Aucun enfant ne peut penser à s’éduquer lorsqu’il doit passer la journée à chercher de quoi se nourrir, aucun élève ne peut être performant en ayant le ventre vide, aucun élève ne peut être performant s’il doit parcourir de longues distances pour aller manger avant de retourner en classe et c’est à cette conviction que répond la mise sur pied du Programme de promotion de l’alimentation scolaire en tant que levier de lutte contre la sous-alimentation et la faim en milieu scolaire », a lancé pour sa part la ministre Victoire Tomégah-Dogbé.

L’évaluation du Projet de développement communautaire et des filets sociaux (PDC+), a-t-elle précisé, souligne clairement les effets positifs des cantines scolaires sur la fréquentation scolaire
avec une augmentation des effectifs scolaires de 9,4% dans les écoles bénéficiaires contre 7% dans les écoles non bénéficiaires. Il faut aussi noter que, a expliqué la ministre, depuis 2008, 50 millions de repas chauds ont été servis aux élèves et à ce jour, près de 85.000 écoliers sont servis dans 308 écoles bénéficiaires localisées dans vingt-deux (22) préfectures du pays.

Démarré ce mercredi 23 novembre, les travaux de la rencontre prendront fin le 25 novembre 2016.

Elisabeth S.