© Afreepress (Lomé, le 30 sept. 2012) —Le mouvement « Martin Luther King-Voix des sans voix » du pasteur Edoh Komi, était jeudi dernier devant la presse pour, dit-il, « porter la voix de la famille de feu Ayawo Akoli Poku, victime d’une décision judiciaire » devant l’opinion nationale et internationale.
Au cours de cette rencontre avec les médias, le mouvement « Martin Luther King — Voix des sans voix » a particulièrement mis l’accent sur cette affaire pendante devant la Cour suprême du Togo et qui oppose depuis 2005, la famille de feu Ayawo Akoli Poku, ancien directeur de la société ETOCOTRAN, à un opérateur économique de nationalité indienne, du nom de Lall Varindani (Kanyalall Varindani).
Selon ce mouvement, M. Varindani, de « connivence avec la justice togolaise » aurait tenté de soutirer aux successeurs de feu Ayawo Akoli Poku, la somme de 500 millions de francs CFA, représentant, selon le demandeur, une créance contractée auprès de lui par le directeur de la société ETOCOTRAN, avant sa mort. « Le mouvement Martin Luther King-Voix des sans voix a été saisi par la succession Ayawo Akoli Poku dans l’affaire qui l’oppose à monsieur Kanyalall Varindani concernant une dette de 500 millions de francs CFA qu’aurait contractée feu Ayawo Akoli Poku auprès de ce dernier », a fait savoir, pasteur Edoh Komi qui met en doute la véracité de cette demande et brandi des documents, qui selon lui, seraient « les preuves des manœuvres frauduleuses de M. Varindani ».
« Dans cette affaire, le seul papier daté du 10 juillet 2004 et présenté par le créancier pour servir de preuve est douteux et ne semble garantir aucune authenticité », indique le président du mouvement « Martin Luther King-Voix des sans voix » pour qui « sur ledit papier beaucoup de lacunes sont à remarquer ». « Le créancier écrit 50 millions de francs CFA en chiffres sur son papier et 500 millions de francs CFA en lettres le tout dans un mélange de français et d’anglais », a relevé le mouvement du pasteur Edoh Komi.
Pour cette organisation, c'est plutôt le « partenaire indien de M. Ayawo Akoli Poku, patron d’ETOCOTRAN qui doit à celui-ci, une dette évaluée à plus de 500 millions de francs CFA ». « Des preuves écrites de cette dette envers M. Ayawo Akoli Poku existent et ont été retrouvées dans les affaires de ce dernier », ont rapporté les représentants de la famille Akoli.
L’affaire qui a débuté depuis 2005, après la mort de l’ancien directeur de la société ETOCOTRAN a connu un dénouement en octobre 2011 par le jugement numéro 3679 du Tribunal de Première instance de Lomé condamnant la famille du défunt à reverser à M. Lall Varindani, la somme de 500 millions de francs CFA, ainsi que les intérêts liés à cette dette.
Pour l'exécution de ladite décision, la justice a ordonné la session au « créancier » de deux magasins de la société ETOCOTRAN sis dans la zone portuaire et de son permis de construire dont la valeur est estimée à 500 millions de francs FCFA ainsi que d’un immeuble bâti appartenant à feu Ayawo Akoli Poku, d’une valeur de 300 millions de francs CFA. « Les honoraires du cabinet d’avocat Aquereburu and Partners, conseil de M. Varindani, estimés à 50 millions de FCFA seront payés du produit de la vente de l’immeuble », a estimé le jugement.