©Afreepress-(Lomé, le 26 janvier 2018)- L’explosion d’une mine dans la localité de Boni au  Mali a causé la mort de treize civils maliens et burkinabés, jeudi 25 janvier 2018. Selon les informations de sources sécuritaires et locales, il s’agit d’un véhicule ayant quitté le Burkina pour son voyage hebdomadaire dans le centre du Mali. 

« Ce sont les terroristes qui utilisent ces mines pour semer la terreur », a affirmé une source de sécurité malienne, faisant état de « 26 personnes mortes sur le coup  et d'un blessé dans un état critique ». « Le véhicule est calciné », a-t-il ajouté.

Cinq civils, dont une adolescente, avaient été tués le 6 novembre 2017, lorsque l’autocar qui les amenait vers une foire hebdomadaire avait roulé sur une mine près d’Ansongo (Nord-Est). Cette attaque n’avait pas été revendiquée.

Entre mars-avril 2012, le Nord du Mali était tombé sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Des groupes qui ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France. Une opération qui se poursuit jusque maintenant, mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. 

Depuis  2015, ces attaques se sont étendues au Centre et au Sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

L’organisation régionale G5 Sahel, regroupant le Burkina Faso, le Niger, le Mali ainsi que la Mauritanie et le Tchad, a réactivé en 2017 avec le soutien de la communauté internationale, un projet de force conjointe antijihadiste initialement lancé en novembre 2015 dans l'optique de combattre les groupes  jihadistes.

Christelle Agnindom