L’opposition opposée au référendum, promet la poursuite de ses manifestations
©Afreepress-(Lomé, le 20 septembre 2017) -Les formations politiques de l’opposition étaient dans les rues ce mercredi 20 septembre 2017 comme prévu pour réclamer le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora. Démarrées dans plusieurs quartiers de la capitale Lomé, une partie des manifestations de l’opposition a chuté au bas-fond du Collège Saint Joseph et l’autre à Agoènyivé.
Selon le Secrétaire national du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Jean Kissi, l’opposition ne répondra favorablement à l’appel au référendum. «Ce n’est pas la question qu’il faut nous poser. Nous sommes opposés aux référendums depuis. Le Togo a fait un référendum et il a voté une Constitution à 97%. Donc, nous voulons le retour de cette Constitution. La question est simple », a-t-il fait savoir en promettant que les appels à manifester de l’opposition ne faibliront pas jusqu’à obtention des résultats escomptés.
« Cette mobilisation-là ne va pas faiblir. Ils ont tout fait pour nous diviser dans les médias. Ils ont tout fait pour nous diviser, mais ils ne pourront plus. C’est fini. Si quelqu’un tombe, on avance. Même si moi je faiblis, on n’a qu’à me mettre de côté et continuer la lutte. Ça ne reviendra plus en arrière », a-t-il ajouté
Une position défendue par le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre qui promet de continuer de mobiliser ses militants dans la rue pour obtenir satisfaction. « Je trouve ça très étrange. L’Accord Politique Global (APG) a prescrit les réformes constitutionnelles et électorales. Et sans ces réformes on veut faire un référendum ? Avec quelle institution ? Faire le référendum sans avoir fait les réformes Constitutionnelles prescrites par l’APG ? Avec la même CENI ? Avec la Cour Constitutionnelle-là ? Non ! Je crois que tout ça, c’est une fuite avant. Et cela aboutira à un moment donné à l’explosion. C’est tout », a-t-il dit.
Il faut rappeler que le gouvernement avait introduit un avant-projet de réforme portant sur les articles 52, 59 et 60 de la Constitution. Des articles qui parlent de limitation à deux, le nombre du mandat présidentiel et le changement de mode de scrutin. Une initiative rejetée par l’opposition au parlement mécontente que ses amendements sur le texte aient été refusés par le commissaire du gouvernement. A la suite de cet incident, l’opposition a pris la décision de boycotter les travaux et réclamer dans les rues, le retour sans conditions de la Constitution de 1992 et le départ du pouvoir du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.
Rappelons que les démonstrations de rue se poursuivent ce jeudi 21 septembre du côté de l’opposition comme du parti au pouvoir.
A.Y.
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