©Afreepress-(Lomé, le 21 janvier 2018)- Les femmes proches des 14 partis de la coalition de l’opposition ont aussi battu les pavés samedi 20 janvier 2018 à Lomé et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays dans le but de soutenir les manifestations de rue de l’opposition et de dire leur ras-le-bol face à la crise sociopolitique qui déchire le pays depuis plusieurs mois.

Une occasion saisie par Me Isabelle Améganvi qui a appelé le Président de la République à rendre des «comptes à ses concitoyens ». « Un Président de la République fait des comptes à ses concitoyens ! », a-t-elle lancé du haut de l’estrade aménagé pour la circonstance.

Les premiers responsables de la coalition des 14 partis de l’opposition ont profité de cette tribune pour rappeler au gouvernement togolais, leurs exigences avant l’ouverture du dialogue annoncé.

Il s’agit de la libération de toutes les personnes interpellées au cours des manifestations de ces derniers mois et celles arrêtées depuis 2013 dans l’affaire des incendies des grands marchés de Lomé et Kara. Ils exigent également la levée de l’interdiction de manifester dans les villes de Mango, Sokodé et Bafilo.

« Nous allons désormais prendre notre destin en main car c’est nous qui souffrons le plus dans nos familles de cette situation (…). Il n’y a pas de travail et l’activité économique est au ralenti. Si les gens veulent discuter, que les discussions soient cette fois-ci sincères et que tous les sujets soient abordés pour une alternance au Togo », a hurlé une manifestante.

Il faut rappeler que plusieurs leaders de l’opposition ont achevé la semaine dernière, une tournée auprès des présidents Nana Akuffo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée. Des rencontres sensées relancer les débats autour de l’ouverture du prochain dialogue inter-Togolais.

Theophile Kponhinto