Dialogue politique : Le ministre Gilbert Bawara annonce la reprise des travaux « dans les dix jours qui viennent »
©Afreepress-(Lomé, le 21 mars 2018)- Les discussions inter-togolaises suspendues depuis plusieurs semaines, reprendront dans les « dix jours qui viennent ». En tout cas « avant la fin du mois de mars », a révélé mercredi 21 mars 2018 à l’Agence de presse Afreepress, le ministre Gilbert Bawara, membre de la délégation représentant le gouvernement aux pourparlers.
Il prévient qu’« aucune manifestation de rue ne saurait avoir lieu d’ici cette reprise » et confirme le fait que le gouvernement a échangé avec le ministre Kan-Dapaah lundi 19 mars dernier, en qualité d’émissaire de son Chef d’Etat auprès des autorités togolaises.
Les autorités togolaises ont eu plusieurs entretiens avec le ministre Kan-Dapaah lors de son passage lundi 19 mars à Lomé. Des rencontres qui ont permis de faire le point de la situation. « Les discussions se sont focalisées sur la nécessité impérieuse pour tous les acteurs de préserver le climat d’apaisement actuel en respectant la suspension des manifestations et surtout l’importance de reprendre sans délai les discussions de fond dans le cadre du dialogue politique. Sur ces deux points essentiels, les violons se sont accordés avec l’envoyé du président ghanéen », a révélé le ministre Bawara qui a tenu à rassurer l’opinion sur le fait que le gouvernement du Togo maintient des « contacts permanents et quasi quotidiens » avec l’équipe de la facilitation surtout lorsque des sujets de préoccupation surgissent.
Les divergences au sein de la coalition des 14 partis politiques, un fait divers, selon Gilbert Bawara
Des informations font état de ce que la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise traverse des moments de difficultés liées à des incompréhensions et mésententes entre les leaders des formations politiques membres de cette coalition.
Pour Gilbert Bawara, ces divergences sont à classées dans la rubrique « faits divers ». La vie nationale, a-t-il souligné, ne devrait pas être rythmée au gré des péripéties et des faits divers. « Le gouvernement n’agit pas et ne se détermine pas en fonction de l’atmosphère et de la vie interne au sein de la coalition ou de tout autre parti politique, mais à l’aune de convictions profondes et de l’idée que nous avons quant aux intérêts majeurs de notre pays. Autrement, nous risquerions de louvoyer au gré des circonstances et des vents souvent inconstants. Quant aux agitations et aux logiques menaçantes et guerrières de la part du PNP et de son leader, notamment les actions qui seraient projetées, cela ne nous émeut aucunement. D’autres leaders n’ont cessé, depuis l’ouverture du dialogue, de proférer des menaces en agitant la relance des manifestations comme un chiffon rouge ou un épouvantail. Face à ces attitudes, il est important d’avoir à l’esprit que certaines choses ne se reproduiront plus. Le 19 août 2017, notre pays a échappé de peu à une tentative de déstabilisation, un véritable coup de force orchestré par des forces obscures en lien avec le PNP. Cette conspiration aurait pu emporter les institutions démocratiquement établies, plonger notre pays dans l’instabilité et ouvrir la voie à toutes les aventures n’eussent été le professionnalisme des forces de sécurité et leur sang-froid », a-t-il indiqué.
Ce cadre du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) a également tenu à mettre en garde les auteurs et commanditaires d’autres « actes de déstabilisation » contre le Togo. Toute initiative ou action « inappropriée et préjudiciable aux intérêts majeurs de notre pays ou aux aspirations profondes de nos concitoyens, quel qu’en soit les auteurs », a-t-il poursuivi, fera désormais l’objet d’une réponse adaptée.
Certaines situations ne doivent plus se reproduire au Togo et toutes les dispositions seront prises pour dissuader ceux qui y seraient tentés, prévient le natif de Sioux, localité située dans la préfecture de Doufelgou (460 K au Nord de Lomé).
Le gouvernement a-t-il poursuivi, agira « fermement » pour ôter à certains l’envie de récidiver et de rééditer certaines scènes qui visent à « installer la chienlit » mais en faisant la part des choses en ce qui concerne la question des manifestations et de la préservation des droits politiques. Des libertés qui doivent selon lui, être respectées et préservées « sans toutefois porter préjudice à l’ordre public ».
« Si nous mettons de côté les postures et les discours populistes et démagogiques qui procèdent de la surenchère, l’immense majorité de nos concitoyens et de larges franges de la population aspirent plutôt à la tranquillité et à la paix. Ces concitoyens et ces franges font également partie du peuple. Ils éprouvent des frustrations et des exaspérations face aux intimidations et aux menaces de certaines tendances politiques. Ces concitoyens et ces franges de notre population méritent aussi d’être entendus. C’est ce que l’Etat fera », a-t-il promis.
Yao A.
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