mercredi, 16 mai 2018 11:11

Election au CONAPP/Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : « Je ne m’abstiendrai ni ne voterai blanc le jour de l’élection »

    Election au CONAPP/Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : « Je ne m’abstiendrai ni ne voterai blanc le jour de l’élection »

    ©Afreepress-(Lomé le 16 mai 2018)- Arrivé en 2014 à la tête du Conseil national des patrons de presse (CONAPP) dans des conditions difficiles, il aura réussi en quelques années à faire de cette organisation, l’une des plus respectées du pays.

    Il a multiplié les réformes et fait de ce regroupement de patrons de presse, l’interlocuteur incontournable des pouvoirs publics et des partenaires au développement, techniques ou financiers, sur les questions des médias.

    Sous sa présidence, le nombre des adhérents a progressé de plus de 25% en 04 ans. L’organisation est devenue la seule au Togo à regrouper à la fois, la presse écrite et en ligne, les médias audiovisuels, quelle que soit leur ligne éditoriale ; avec des membres répartis sur l’ensemble du territoire, de Lomé à Cinkassé.  

    Lui, c’est bel bien Jean-Paul AGBOH-AHIUELETE, président du CONAPP qui est sur le point de laisser l’association entre les mains d’un nouveau dirigeant après avoir travaillé à hisser au sommet de la presse togolaise, le drapeau du CONAPP.

    Quels sont les secrets de sa réussite, quels héritages laisse-t-il à son successeur et que pense-t-il des quatre candidats actuellement en lice pour prendre la relève ? Il répond à toutes ces questions dans l’interview à venir.

    Lisez plutôt…

    Afreepress : Bonjour M. Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE. Quels sentiments vous animent à quelques jours de la fin de votre mandat à la tête du Conseil National des Patrons de Presse ?

    Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : Ceux du devoir accompli, bien évidemment. La satisfaction de nous être mis au service des autres, en donnant le meilleur de nous-mêmes pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

    Nous n’aurons pas la prétention de considérer que tout a été parfait ; aucune œuvre humaine ne l’est. Mais plutôt l’humilité de reconnaître que quand bien même nous avons réussi à faire au CONAPP des sauts qualitatifs, il existe des insuffisances que le prochain bureau aura la mission de combler.

    Nous avons toujours soutenu que diriger le CONAPP est une course de relai. Nous avions pris le témoin en 2014, et fait notre part. Nous le passerons à d’autres le 18 mai, avec de nouvelles ambitions et de nouveaux projets.

    Afreepress : Que retenir de vos deux  mandats ?

    Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : Une chose importante : nous avons redonné de la crédibilité à notre organisation. Il vous suffit de regarder le nombre de nos adhérents qui a progressé de plus de 25% en 04 ans, faisant du CONAPP, la plus importante organisation des patrons de presse dans notre pays, la seule regroupant la presse écrite et en ligne, les médias audiovisuels, quelle que soit leur ligne éditoriale ; avec des membres répartis sur l’ensemble du territoire, de Lomé à Cinkassé.  

    Nous avons fait du CONAPP l’interlocuteur incontournable des pouvoirs publics et des partenaires au développement, techniques ou financiers, sur les questions de la presse.

     L’intérêt et l’engouement que suscite la prochaine élection du bureau  est d’ailleurs la parfaite illustration de cette crédibilité retrouvée.

    Afreepress : Quelles sont les actions saillantes justement à mettre à votre crédit ?

    Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : Dès notre arrivée, nous avons travaillé à consolider les bases juridiques de notre organisation, en comblant les insuffisances relevées dans nos statuts et en adoptant un règlement intérieur.

    Nous avons souhaité une organisation cohérente, forte et inclusive : ainsi nous avons intégré davantage les membres de l’intérieur du pays, en créant  statutairement des points focaux régionaux, représentant le CONAPP dans les 5 régions du pays.

    Cette volonté d’intégration s’est également matérialisée avec la mise en place d’un comité de sages qui a été chargé de prendre langue avec les autres organisations pour travailler ensemble à l’idée d’un regroupement. Cela a abouti à des initiatives réalisées ensemble.

    Dans notre agenda, figure en bonne place la structuration des organes de presse, pour qu’ils passent de l’informel au formel, en devenant de véritables entreprises de presse.

    Nous avons sollicité deux cabinets d’avocats pour accompagner ceux qui le souhaitaient, négocier avec l’Office Togolais des Recettes (OTR) pour en faciliter les démarches et conclu un partenariat avec le Programme d’Appui au Développement du Secteur Privé (PADSP) pour former les patrons candidats, sur des modules (comptabilité-tenue de compte-rédaction d’un business plan etc) pouvant leur permettre de se lancer avec un minimum d’outils techniques.

    La formation a été vraiment au cœur de nos actions avec les nombreux ateliers de renforcement de capacité sur différentes thématiques. Nous avons conclu récemment des accords d’abord avec l’Université de Lomé pour  des formations à la carte sur des questions que le CONAPP identifierait ; ensuite avec l’école privée ESIG Global Success pour l’obtention d’une Licence professionnelle au profit des journalistes ayant prouvé au moins 05 ans d’expérience dans la démarche d’une validation des acquis.

    Un partenariat avec une clinique de la place permet aux patrons de presse d’avoir accès à des soins de santé à des tarifs préférentiels. Tandis qu’une convention avec une compagnie d’assurance privée, établissant une assurance maladie et une pension vieillesse, attend l’accord définitif des membres pour être mise en œuvre. 

    Je citerai la plate-forme des médias qui fut une mutualisation des moyens pour les médias soutenue par le PNUD et qui a permis la couverture professionnelle de l’élection présidentielle de 2015.

    J’ajouterai les 04 éditions des Journées Portes Ouvertes de la Presse qui sont une occasion unique de rencontres entre la presse et les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs….

    Beaucoup d’autres actions ont été menées que nous ne pourrions pas développer de façon exhaustive ici. Nous n’en avons retenu que les plus emblématiques.

    Afreepress : Pour vous succéder, quatre candidats sont en lice et ont présenté leur programme respectif. Qu’en avez-vous pensé ?

    Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : J’ai un droit de vote, comme tous les autres membres, que j’exercerai bien évidemment. Je puis même vous assurer que je ne m’abstiendrai ni ne voterai blanc le jour de l’élection. En revanche, souffrez que je ne fasse pas de commentaires dans la presse sur le profil de chacun des candidats ni sur leur programme, pour ne pas donner l’impression de vouloir influer sur le vote. Ils sont connus tous les 4 dans la corporation, se sont présentés au Grand Oral et sont en campagne depuis plusieurs semaines. Gageons simplement que les patrons de presse feront le meilleur choix pour eux, en toute liberté. 

    Notre rôle est de garantir l’équité et la transparence de ces élections.

    Afreepress : Justement sur la question de la transparence et de l’équité, vous vous seriez opposé à un débat entre les candidats ? Pourquoi ?

    Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : Ah oui ? Ne vous fiez pas aux rumeurs et ne faites pas attention aux tempêtes artificiellement créées, qui plus est dans un verre d’eau. Nous sommes à l’initiative de l’idée d’organiser un Grand Oral et un débat. Vous vous rappelez, et vous m’aviez interviewé à cet effet, que nous avions soumis cette idée, nous en avions été critiqués. Une vive polémique s’en est même suivie, certains nous accusant par un curieux raisonnement, de chercher ainsi à éliminer des candidats.

    J’ai dû faire le tour des médias pour expliquer la démarche et faire preuve de pédagogie. J’ai surtout expliqué, puisque l’argument était qu’aucun texte n’exigeait le Grand Oral ou le débat, qu’il appartenait aux candidats de valider notre initiative qui n’était qu’une proposition.

    Au final, le Grand Oral a eu lieu, avec l’accord des 04 candidats et à la grande satisfaction des patrons de presse et du public.

    L’idée d’en faire une exigence statutaire a commencé d’ailleurs à faire son chemin. Il se trouve que l’unanimité des candidats n’a pas pu être réunie pour l’organisation d’un débat télévisé, contrairement au Grand Oral.

    Dans ces conditions, et pour ne pas en entamer l’esprit, nous avons indiqué que nous ne pourrions pas organiser de débat si tous les 4 candidats n’y participent pas. S’ils se mettent d’accord pour le faire, nous y accèderons.

    Afreepress : Garantissez-vous des élections libres et transparentes ?

    Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : Depuis 4 ans, nos actions devraient inciter à n’avoir aucun doute sur notre volonté à faire de ce scrutin, une élection exemplaire.

    Vous savez, nous sommes quasiment la seule organisation à tenir chaque année notre assemblée générale statutaire depuis 2014, en présentant et en publiant nos rapports : moral, financier et d’activité. N’ayez aucun doute sur l’idée du degré d’exigence que nous avons de notre fonction, de notre responsabilité.

    Cela ne se fait guère ailleurs, mais en convoquant nos membres pour l’AG, nous avons en même temps publié la liste des adhérents et mis cette liste à la disposition des 04 candidats.

    L’idée est de recevoir les observations, les contestations afin d’avoir une liste consolidée le jour du vote. Les bulletins de vote seront authentifiés, avec les signatures du président et du secrétaire général du CONAPP, mais aussi avec celles des représentants de chaque candidat.

    L’urne sera transparente et une liste d’émargement disponible. La commission électorale dont la composition sera connue 48 heures avant le vote, sera accompagnée par des scrutateurs désignés par les candidats. L’idée de deux (2) observateurs, choisis en dehors du monde de la presse, fait son chemin.

    C’est dire donc que nous prenons toutes les dispositions pour qu’en cas de contestation du vote, cela ne puisse être que l’œuvre de mauvais perdants et d’individus de mauvaise foi.

    Afreepress : Qu’avez–vous envie de dire aux candidats ?

    Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE : De continuer jusqu’à la fin à se battre pour les choses auxquelles ils croient. Mais une fois que l’élection serait passée, vainqueur comme perdants doivent avoir à l’esprit ; le rassemblement.

    Ce qui comptera, c’est le CONAPP et il faudra s’incliner devant la volonté manifestée de la majorité.

    Merci M. Jean-Paul AGBOH-AHOUELETE.

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