mercredi, 21 février 2018 08:30

Interview de Bayor Azaad Kélani : «Cette affaire est une fausse histoire. Je n’ai violé aucun texte ni dérogé à quoi que ce soit»

    Interview de Bayor Azaad Kélani : «Cette affaire est une fausse histoire. Je n’ai violé aucun texte ni dérogé à quoi que ce soit»

    ©Afreepress-(Lomé, le 21 février 2018)- Au lendemain de la levée de la sanction qui pesait contre l’ancien président de la Confédération Africaine de Boxe, le Togolais Bayor Azaad Kélani, ce denier revient sur les dessous et les circonstances de cette sanction et condamne, une cabale lancée contre sa personne pour le salir et le vilipender aux yeux du public.
    Lisez plutôt.

    Afreepress : Bonjour monsieur le Président. Les faits remontent au mois de juin 2017 lors du championnat de Boxe d’Afrique au Congo Brazzaville. Vous avez accusé d’avoir violé le Code  disciplinaire de l’AIBA. Que s’est-il exactement passé ?

    Bayor Azaad Kélani : Cette affaire est une fausse histoire. Je n’ai violé aucun texte ni dérogé à quoi que ce soit.  Je peux vous assurer que je n’ai fait que respecter les textes de cette discipline et ceci dans le respect du droit. Pour la genèse de l’histoire, nous étions à la finale du championnat de boxe en juin 2017. Le Congo était opposé au Maroc. Moi j’étais dans la loge officielle avec le ministre Okimba. Soudain nous avons entendu un bruit au niveau du site qui abritait cette compétition. Les 4000 spectateurs ont soudain pris d’assaut le ring en réclamant la victoire du Congo. 

    Je suis descendu avec un cordon de sécurité pour m’enquérir des nouvelles. J’ai constaté que pendant qu’on donnait la victoire au Maroc, le scoring machine, une machine qui affichait les résultats, affichait elle autre, un résultat contraire donnant la victoire au Maroc.

    Un véritable désastre. Je vois même le Vice-superviseur qui est Bertrand Mindouga du Cameroun qui me dit : « non Président on ne va pas se taire comme ça. Non c’est le Congo qui a gagné ». Quatre autres arbitres sont venus me voir avec leur papillon 28-29 qui donnaient tous la victoire au Congo.

    Mais comment ont-ils pu déclarer le Maroc vainqueur alors que plus de la majorité des arbitres dont les officiels, donnaient la victoire au Congolais ? C’est là où je leur ai demandé de se concerter.

    J’ai demandé à la Police et le cordon de sécurité d’accompagner tous les officiels dans leur loge pour leur permettre de se concerter. Et ce n’est qu’après concertation que le superviseur de l’île Maurice et sa suite m’ont fait appel et m’ont dit que : « Président Bayor, nous avons remarqué que c’est une erreur et que c’est le Congo qui a gagné ».

    Ce que je vous dis a été transcrit  dans le rapport écrit par ceux-là qui ont même porté plainte y compris la signature de celui-là qui a porté plainte contre moi et c’est là où il y a dichotomie . Celui-là qui a porté plainte a reconnu dans ses écrits que c’est le Congo qui avait gagné.


    J’étais accompagné d’une artiste de la chanson de Brazzaville qui a aussi apaisé les esprits surchauffés.

    Dans le système actuel, ce n’est pas comme dans le temps où tout vainqueur doit se retrouver reléguer au second rang. Si tu gagnes un combat, tu le gagnes. Mais c’était difficile dans le temps de battre l’Afrique blanche. Là, par exemple, le Congo avait bien gagné littéralement et je ne vois pas pourquoi on doit déjouer les gens en donnant la victoire au Maroc.

    Pire encore, le Maroc à qui on aurait pris cette victoire, n’a rien réclamé jusqu’à présent. Le Maroc ainsi que ses dirigeants ont reconnu leur défaite à travers leur silence coupable. Et même le Congo Brazzaville a été retenu par l’AIBA pour faire le championnat du monde également. Ça je ne l’ai jamais vu dans notre système.

    Quand il y a plainte, quand vous devrez rejeter ou interjeter une décision, vous avez trois heures pour vous pourvoir. Mais cette histoire a fait trois mois et ce n’est qu’après qu’on m’appelle pour me notifier cela.

    Afreepress : Est-ce à dire monsieur le président, qu’il y a une forme d’acharnement contre votre personne ?

     Bayor Azaad Kélani : Ce problème était déplacé et j’ai eu à le  dire en Bulgarie quand nous étions au bureau exécutif à travers un congrès extraordinaire que nous avons convoqué. Là, j’ai tout démontré que le président m’avait préalablement appelé pour le cautionner pour ses malversations financières et j’ai dit non. Je ne suis pas prêt à le faire et je ne le ferai pas.

    Et c’est ce que nous avions condamné à Moscou. Depuis cette condamnation, je suis resté dans le viseur de ce dernier. Donc c’est un truc punitif. Mais ils ont violé la loi parce que je suis Vice-président et membre du bureau exécutif. Pour prendre une telle décision, il est vrai que le rapport est venu de Bosséni qui est l’un des protagonistes, mais ce dernier n’est pas superviseur. Hors  dans le texte, seul le superviseur peut le faire et en cas de son empêchement, c’est le Vice-superviseur qui peut à la limite, formuler une plainte dans ce sens. Pas un commissaire chargé de  faire les tirages au sort des arbitres.

    Mais  malheureusement c’est celui qui  fait le tirage des arbitres qui a écrit contre moi. Donc c’était d’abord une erreur. Mais s’il faut  prendre une telle décision,  la saisine doit être faite au niveau de l’AIBA : «  l’AIBA remet à la commission de discipline et cette commission de discipline avant de se prononcer, doit faire passer le dossier devant tous les membres du bureau exécutif qui apprécieront d’abord. Parce que l’appareil de gouvernance de l’AIBA ou de toute structure internationale, c’est le comité exécutif. Et je suis membre du comité exécutif. On  ne peut pas prendre une décision directement du président à la commission à laquelle l’on notifie sans attirer l’attention des 14 autres membres. Nous sommes 15 et les 14 autres ne sont pas au courant de cette décision. Personne n’est au courant de cette décision. C’est pour cela que j’ai pris un avocat même trois et jusqu’à l’heure où je vous parle, c’est moi qui ai déposé une plainte et je n’ai  pas encore eu le retour du TAS.

    Afreepress :  Qu’attendez-vous au juste du TAS ?

     Bayor Azaad Kélani : Mais vu que l’AIBA doit aussi prendre son avocat, et vu qu’également notre plaidoyer était tellement costaud que celui de l’instance mondiale de la Boxe et sachant qu’elle  allait perdre, et si jamais elle perdait, elle devrait me dédommager, l’AIBA a plutôt opté pour le règlement à l’amiable.

    Et c’est à cause dee tout cela qu’elle a pu lever sa décision pour ramener la balle à terre comme on le dit pour qu’on puisse continuer par discuter. Mais il est vrai que je suis pas seul à être content. Tout le Togo l’est avec moi, parce que cette histoire a froissé l’amour et le sentiment de plus d’un millier de  Togolais. Mais aujourd’hui j’ai retrouvé le sourire au niveau de tous ces Togolais qui, hier étaient dans une certaine amertume. Je suis content qu’une telle sanction soit levée. C’est tout ce que je peux dire par rapport à cette levée de sanction.

    Afreepress : L’AIBA  vous a-t-elle déjà réhabilité dans votre droit ?

     Bayor Azaad Kélani : La sanction est totalement levée mais c’est à moi de voir par rapport à mon amour propre pour le sport et par rapport au respect pour ma famille de savoir s’il faut continuer ou pas. La sanction est levée, il faut que je retrouve mon fauteuil et ma position au niveau de l’exécutif de l’AIBA mais je suis en train de penser et la réponse du TAS tombera sous peu.   
    Je suis en train de mûrir certaines réflexions que je vais extérioriser sous peu.

    Afreepress : Quelle pensée avez-vous à l’égard de la Boxe togolaise et des acteurs de cette discipline ?


    Bayor Azaad Kélani : Il faut être correct dans tout ce que l’on fait, il faut la conviction et le respect des règles qui sont imposées à la pratique de cette discipline. Sans ce respect vous tomberez dans les travers et vous serez épinglé. Je ne me reproche aujourd’hui de rien.

    Interview réalisée et transcrite par Théophile Kponhinto

    Tweet

    Nous suivre sur Facebook

    AFREEPRESS

    Afreepress Premiére Agence de Presse Bilingue au Togo
    BP: 20752 Lomé-Togo/ Cel :(+00228) 90 00 47 62 / 99 67 27 91 / 90 16 39 38 / 99 51 82 96
    Siège : Bld de la Kara, rue de la Paroisse Saint Kizito
    Tokoin Doumassesse (Adewui)
    E-mail: afreepresstg@yahoo.fr

    Partenaires

    Top
    Разработано с JooMix.
    We use cookies to improve our website. By continuing to use this website, you are giving consent to cookies being used. More details…