Un soutien de taille pour les enseignants grévistes : La STT
©Afreepress-(Lomé, le 20 décembre 2016)-Décidément, le monde syndical togolais ne sera d’aucun repos pour le gouvernement en cette fin d’année. La Synergie des travailleurs du Togo (STT), une centrale syndicale des praticiens hospitaliers, des fonctionnaires de l’administration générale et des enseignants, face à la presse ce mardi à Lomé, a interpelé le gouvernement par rapport à l’actualité syndicale, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Dans une déclaration de circonstance, Nadou Lawson et ses collaborateurs ont appelé le gouvernement à ouvrir « dans les plus brefs délais » un cadre de discussion afin, ont-ils souligné, « que dans la sincérité, des solutions durables et consensuelles soient trouvées à tous les problèmes patents de toutes les corporations, tant du public, du privé, du parapublic que de l’informel ».
La STT dit avoir suspendu ses mouvements depuis le 8 avril 2015 pour donner la chance aux discussions de donner des fruits mais le constat est que le ministre de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative, Gilbert Bawara va de « dilatoire en dilatoire » et veut organiser un dialogue social « dit inclusif » en lieu et place d’une table de discussion autour de laquelle les revendications posées par les travailleurs dans leur plateforme de 2013 pourront être soldées.
Pire, soutiennent-ils, la sortie médiatique faite il y a quelques jours par le ministre suscité et son collègue des Enseignements primaire et secondaire et de la formation professionnelle, Pr Komi Paalamwé Tchakpélé sur la télévision togolaise (TVT), vient cristalliser davantage les positions. La STT condamne également l’empêchement dont ont fait l’objet le week-end dernier, les réunions de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET) dans plusieurs localités, en violation des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT).
« Cette méthode de résolution des conflits sociaux non seulement n’est pas de nature à concilier les points de vue ni les positions des uns et des autres autour des intérêts défendus mais aussi et surtout traduit le mépris des autorités à l’égard des travailleurs et n’augure pas d’un apaisement du front social dont la grogne actuelle des enseignants n’est qu’un signe avant coureur », a indiqué Mme Lawson.
Pour la STT, les conflits engendrés ces cinq (5) dernières années, sont le fait du non-respect par le gouvernement des engagements pris dans les différents cadres de discussions, au point que les responsables syndicaux qui siègent dans ces différents cadres paraissent aux yeux de leurs mandants, inactifs et pire, de connivence avec le gouvernement.
La synergie dit privilégier les discussions. Mais au cas où elles ne sont pas organisées par les gouvernants, un plan B est à prévoir.
Nadou Lawson ne voit pas aussi d’un bon œil l’annonce de recrutement de 1.000 enseignants faite dans la foulée des mouvements des enseignants. « Même si le recrutement est primordial, sinon nécessaire en raison des besoins en enseignants ressentis ça et là, il paraît comme une mesure de représailles contre le mouvement du secteur », a-t-elle relevé tout en ajoutant qu’il est surprenant que ce recrutement soit au programme alors même que les résultats du concours de l’Ecole normale des instituteurs (ENI), fait depuis un an, ne sont pas encore connus.
Telli K.
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