Interview de Djimon Oré : « S’ils m’avaient retrouvé, on dira que Djimon Oré a été assassiné »
©Afreepress-(Lomé, le 27 janvier 2017)- L’ancien ministre de la Communication et de la Formation Civique, Djimon Oré et actuellement président du parti d’opposition Front patriotique pour la démocratie (FPD) a rendu public mardi, un communiqué dans lequel l’ancien bras-droit de Gilchrist Olympio de l’Union des Forces de Changement (UFC) se dit « menacer » par des individus inconnus.
Selon le communiqué du patron du FPD, ces « intimidations » ont débuté il y a plusieurs mois. « Depuis plus d’un an des militants et responsables du Front des Patriotes pour la Démocratie F.P.D sont victimes des machinations, intimidations, menaces et plus particulièrement le Président national, le député Djimon ORE », soutient le communiqué qui fournit des détails sur les différentes formes que prennent ces menaces.
« Positionnement et nuitamment de voitures non immatriculées face à sa résidence, débarquement d’antigangs (gendarmes d’élite) à côté de sa résidence, appel téléphonique (nocturne) », égraine le communiqué du parti F.P.D.
Dans cette interview accordée à nos confrères de Radio Zéphyr, M. Oré revient sur ces incidents avec plus d’explications.
Lire l’intégralité de l’entretien.
Bonjour M. Djimon Oré, dans un communiqué rendu public en début de cette semaine, vous informez l’opinion de menaces sur votre personne. Que se passe-t-il réellement ?
Djimon Oré : Nous avons constaté cette situation dans les mois de novembre et de décembre 2016 et le 14 décembre, j’étais allé à une émission à 8 heures et je rentrais à 9 heures et nous avons vu en plein jour une voiture à bord de laquelle se trouvaient des antigangs. Ils ont vu ma voiture arriver et ils sont rentrés dans leur voiture pour repartir. Ils ne nous ont rien dit mais pourquoi étaient-ils arrivés devant mon portail en plein jour ?
Un autre jour, à 21 heures, au moment d’une coupure de l’électricité, nous avons vu une voiture sans immatriculation positionnée non loin du siège de notre parti. La voiture a projeté ses phares sur le bâtiment.
Vous dites qu’on vous appelle parfois la nuit sans raison ?
Djimon Oré : La veille, du nouvel an, un numéro m’a appelé. Ce n’était pas un numéro caché. La personne me demande à 2 heures du matin de faire ouvrir le portail de ma maison pour une interview. L’auteur de cet appel a affirmé qu’il était journaliste à Radio Lomé.
Vous dites avoir finalement reçu des visites à votre domicile ?
Djimon Oré : Dans la nuit du 19 au 20 janvier, ma propre maison a été visitée par des assaillants. L’opération se passait entre minuit et 2 heures du matin. Ils ont escaladé la clôture et sont passés par derrière la maison pour aller défoncer ma porte. M’ayant recherché vainement, ils se sont replié sans rien emporté comme matériel. S’ils m’avaient retrouvé, on dirait que Djimon Oré a été assassiné dans sa maison par des inconnus et que l’enquête suit son cours.
Interview transcrite par A.Y.
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