Nicolas Lawson : « L’élection d’Emmanuel Macron est un non-événement… »
©Afreepress-(Lomé, 09 mai 2017)- Nicolas Lawson ne comprend pas l’enthousiasme que suscite l’élection d’Emmanuel Macron en Afrique. Invité sur radio Taxi Fm, le président national du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) a eu ce mardi l’occasion d’expliquer sa position jugée « atypique » par les observateurs. « L’élection d’Emmanuel Macron est un non-événement dans la mesure où elle était attendue », a-t-il décoché d’entrée de jeu.
Le patron du PRR qualifie la dernière élection présidentielle française d’« étrange » qui a montré d’après lui, toute l’étendue de la « corruption des politiciens français ». « On ne peut pas imaginer que M. François Fillon ait déclaré qu’il ne serait pas candidat à l’élection s’il était mis en examen. Effectivement il a été mis en examen mais il a poursuivi sa candidature au mépris de toutes les valeurs humaines bloquant la solution B. Fatalement il a été éliminé », dénonce le très prolixe politicien togolais qui condamne au passage, le soutien de « l’oligarchie financière et des coteries de toutes sortes » dont a bénéficié selon lui, l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande devenu depuis le 7 mai 2017, le 8ème président sous la 5ère République française.
De cette élection, Nicolas Lawson entend tirer des leçons et appelle tous les Africains à en faire autant. Les Africains doivent comprendre que la « corruption des sociétés les amène toujours à des choix comme ça où un jeune homme de 39 ans devient président de la 6ème puissance mondiale sans qu’il ait véritablement des qualités qui permettent de conduire une grande nation et de faire face aux mutations mondiales d’aujourd’hui », a-t-il martelé.
Fidèle à ses habitudes, l’homme fort d’Aného n’oublie pas de décocher à l’endroit de ses pairs de l’opposition, quelques fléchettes destinées selon lui, à les réveiller de leur torpeur. « Ces soient-disant opposants, le peuple et le monde voient leurs limites. Ils sont arrivés à un point où ils n’ont plus des idées, ils n’ont plus rien du tout », avance-il dénonçant les opposants devenus des « professionnels de la marche », des « professionnels de la contestation » mais qui ne « proposent rien ».
« Comment dirige-t-on une nation quand on n’a pas de projet, quand on n’a pas de vision quand on n’a pas une ambition nationale ? Je les appelle à la conscience, qu’ils arrêtent ce qu’ils sont en train de faire. Si ce n’est pas pour marcher, c’est pour aller rencontrer des ambassadeurs, des chefs traditionnels ou des bureaucrates des institutions supranationales pour leur demander de les aider à avoir des réformes dans leur pays. Mais quelle déchéance, c’est extraordinaire. De toutes les façons ils sont déjà discrédités, ce sont des gens qui ne peuvent plus rien », a-t-il fait savoir.
A.Y.
Latest from © Afreepress
- Togo : Situation tendue mercredi dans plusieurs quartiers de Lomé
- Le Secrétaire général du Groupe des Etats d’Afrique en séjour à Lomé
- Sokodé : Le gouvernement déplore « l’exécution » de deux militaires et la mort d'un manifestant
- INDEPENDANT EXPRESS N°428 DU MARDI 15 OCTOBRE 2017
- Sokodé : L’arrestation d’un imam met le feu aux poudres : Le ministre de la Sécurité s’explique