Rentrée scolaire 2016-2017 : Va-t-on vers une année scolaire mouvementée ?
© Afreepress (Lomé, le 6 octobre 2016)-L’année scolaire 2016-2017 dont la rentrée est prévue pour le 17 octobre prochain, va-t-elle démarrer avec une grève des enseignants ? En tout cas, à l’issue de la rencontre que le ministre du Travail, de l’emploi et de la réforme administrative, Gilbert Bawara a eue ce mercredi avec les quatre (4) syndicats d’enseignants qui ont déposé sur la table du gouvernement un prévis de grève de deux (2) jours (17 et 18 octobre), ceux-ci maintiennent le mot d’ordre de grève.
« Le ministre nous a rencontrés hier. Globalement, nous sommes sortis de cette rencontre non satisfaits. Si aucune décision ne vient modifier celle qui existe déjà, le mot d’ordre de grève est maintenu », a déclaré ce jeudi sur la radio Victoire FM, Atsou Atcha, l’un des responsables des quatre (4) syndicats.
Une Assemblée générale des enseignants aura d’ailleurs lieu ce jeudi à Lomé, où des décisions seront prises, a-t-il ajouté.
Depuis le mois d’août dernier, la « Coordination des syndicats d’enseignants », nom au sein duquel se reconnaissent les 4 syndicats, exige l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’octroi des primes mensuelles suivantes : prime de logement pour toute la carrière, prime de travail de nuit et prime de salissure, à intégrer au budget 2017, en attendant l’adoption du statut particulier de l’enseignement, la résolution définitive du problème de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), du dossier des normaliens ainsi que l’intégration des enseignants volontaires restants dans la fonction publique.
Par rapport au statut particulier des enseignants, a fait savoir M. Atcha, le ministre aurait signalé qu’il y a d’autres priorités. Ce qui n’est pas du tout du goût des responsables de la coordination.
« Nous sommes d’accord que d’autres problèmes existent mais le statut particulier est un document qui vient régir le fonctionnement global du système de l’éducation. Il a fait l’objet de discussion depuis 2014. On nous avait promis qu’il sera fait en mars dernier. Si aujourd’hui on nous dit qu’il ne fait plus partie des priorités, la continuité de l’Etat voudrait qu’on puisse rester dans une même logique et trouver des solutions pour ce document très important », a indiqué Atsou Atcha.
L’intégration des enseignants auxiliaires dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement ne devrait plus être une « préoccupation », puisque le ministre, selon toujours M. Atcha, leur a dit que le dossier est récemment arrivé sur sa table.
Le Cadre permanent de concertation (CPC), un cadre qui regroupe aussi bien les agents de l’administration publique que des fédérations des enseignants du Togo et où les problèmes liés à l’enseignement sont continuellement discutés, s’est également invité aux discussions entre les deux parties. « Si on a mis un an dans ce cadre à ne pas bouger un tout petit peu, il faut revoir le cadre et résoudre les problèmes », a lancé le responsable de la coordination des syndicats des enseignants.
La Coordination des syndicats d’enseignants compte le Syndicat national des professeurs de l’enseignement technique du Togo (SYNPETT), le Syndicat national des enseignants de l’enseignement technique et la formation professionnelle (SNEETFP), le Syndicat des enseignants du secondaire du Togo (SESTO) et le Syndicat des enseignants du préscolaire et du primaire du Togo (SEPPTO).
Telli K.
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