La STT relance la lutte syndicale le 4 novembre prochain
© Afreepress (Lomé, le 21 octobre 2016)-La Synergie des travailleurs du Togo (STT), une organisation syndicale rassemblant les syndicats des travailleurs de l’administration publique, des enseignants et des praticiens hospitaliers, organise sa rentrée sociale le vendredi 4 novembre au Centre communautaire de Tokoin à Lomé sous le thème : « ensemble pour une justice sociale effective au Togo ».
Au cours de cette rencontre, les premiers responsables de cette organisation présenteront les résultats de toutes les démarches administratives et sociales menées auprès du ministère en charge de la Fonction publique depuis un an et demie aux travailleurs qui viendront de toute l’étendue du territoire national, quitte à ces derniers de décider du nouvel élan à adopter dans la lutte syndicale.
L’information a été portée à la connaissance de la presse ce vendredi à Lomé par les responsables de la STT, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Selon la Coordinatrice de la STT, Nadou Lawson, depuis plus d’un an que le mouvement a accepté de saisir « la main tendue du gouvernement », les lignes ne bougent pas et la STT fait face à une « situation de dilatoire ».
« Avec le gouvernement, notre plateforme revendicative n’avance pas. Le ministre en charge de la Fonction publique nous a reçus plusieurs fois, seuls et après avec les centrales syndicales mais il n’y a pas eu de discussions depuis un an et demie. On nous promet un dialogue social qui à chaque fois, est reporté. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous n’avons jamais entamé les points de notre plateforme revendicative », a révélé Nadou Lawson.
Pour cette organisation syndicale, il est nécessaire qu’une table de discussion « réelle » soit ouverte, afin, dit-elle, que le gouvernement puisse prendre connaissance concrètement de ce qu’il reste sur la plateforme revendicative déposée sur sa table en 2013. Selon la synergie, il reste trois (3) points essentiels sur la plateforme revendicative, à savoir la revalorisation de la valeur indiciaire, l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite, la restructuration de l’indemnité de départ à la retraite pour les fonctionnaires actifs.
Au cours de la conférence de presse, la STT a également demandé la libération de Frédéric Sanwogou, un enseignant arrêté à Dapaong le 2 septembre dernier et condamné le 12 octobre dernier à 24 mois de prison, dont 20 avec sursis, dans une affaire de prêt qui le lie à la Coopérative des Assemblées de Dieu de la localité. L’enseignant condamné, selon la STT, est accusé d’avoir détourné le prêt en faveur d’un autre.
« La coopérative est entrée dans ses fonds et a retiré sa plainte mais, estimant que la faute pénale doit être punie, une faute qui n’est pas démontrée, deux juges de Dapaong ont condamné notre camarade à 24 mois de prison. Nous demandons que ces juges libèrent notre camarade parce que nous ne croyons pas que la raison de sa condamnation tient de cette faute inexistante », a fait savoir Mme Lawson qui parle plutôt d’une « injustice notoire ».
Créée à la suite de ce qui a été interprété comme un abandon par les centrales syndicales de la lutte syndicale pour la revalorisation des conditions de vie et de travail des travailleurs de la fonction publique, la STT est née en janvier 2013. Elle avait engagé une lutte syndicale farouche, avec à la clé une plateforme revendicative d’une dizaine de points dont certains ont trouvé satisfaction.
Telli K.
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