Agression du journaliste Robert Avotor : La "grande peine" des organisations de la presse et de la société civile
©Afreepress-(Lomé, le 21 février 2017)- L’affaire Robert Avotor continue de défrayer la chronique et susciter des réactions au sein de l’opinion. Le journaliste qui a été victime d’agression le 7 février dernier alors qu’il était sur un terrain de reportage, a rapporté avoir échappé à une nouvelle agression dans la nuit du dimanche 19 février 2017 à Sagbado. Il est rapporté que des individus non identifiés circulant à bord d’un véhicule 4x4 ont percuté le journaliste qui roulait à moto avant de prendre la fuite.
Un acte qualifié de « tentative d’assassinat » par la rédaction du journal L’Alternative où officie le journaliste. Face à cet épisode, l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) sont à nouveau montées au créneau pour condamner l'acte, dénoncer ses auteurs et attirer l’attention des autorités sur la situation. Ces organisations rapportent avoir eu une séance de travail lundi avec le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark DAMEHAME.
La rencontre, indiquent le CONAPP, l’UJIT et l’OTM a permis au journaliste Robert Avotor, assisté de son Directeur de publication, d’exposer les faits tels qu’il les a vécus depuis la première agression le 07 février 2017 jusqu’à celle de la nuit du dimanche 19 février 2017. « A l’issue des échanges, le ministre a promis d’identifier les coupables et de les sanctionner. Il a instruit ses services pour assister le confrère dans son parcours de soins », soulignent ces trois organisations qui interpellent les autorités afin qu’elles « garantissent l’intégrité physique des professionnels des médias et préservent la bonne harmonie qui doit régner entre les forces de l’ordre et les journalistes sur le terrain ».
De son côté, la Ligue togolaise de défense des Droits de l’Homme (LTDH), dans un communiqué rendu public lundi, s’insurge que l’acte et parle de « menaces de mort » à l’endroit du journaliste. Des menaces qui selon elle, ont fini par être mises à exécution dans la soirée du 19 février 2017, où des hommes à bord d’une voiture banalisée se sont rendus dans son quartier et ont localisé son domicile. « Un peu plus tard à 19h 15, alors qu’il était sorti à moto pour payer du pain au bord de la route à SAGBADO, une voiture l’a poursuivi et a réussi à le renverser avant de prendre la fuite », raconte la LTDH qui interpelle à son tour, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Ministre de la Communication, le Ministre de la Justice, la Secrétaire d’Etat en charge des Droits de l’Homme, pour qu’ils puissent « jouer leur rôle chacun en ce qui le concerne en prenant des mesures idoines à cet effet ».
La LTDH les « tiendra pour responsables si rien n’est fait pour mettre la victime à l’abri des menaces et intimidations », indique l’organisation spécialisée dans la défense des droits de l’Homme.
A.Y.
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