© Afreepress (Lomé, le 6 avril 2013) — Le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel ont rendu public vendredi à Lomé, une partie des résultats compilés de leur appel à la « vigilance citoyenne » lancée aux populations en vue de surveiller le processus de recensement enclenché par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a constaté l’Agence Afreepress.
Ces deux regroupements de l’opposition togolaise ont dit avoir relevé à la suite de ce travail de veille, des « cas de recensement de mineurs et d’étrangers et plusieurs autres anomalies » lors de l’opération de recensement débutée le 15 mars dernier dans la zone I, allant de Cinkassé (600 km au nord de Lomé) à Atakpamé (180 km au nord de Lomé).
Selon les deux coalitions, des mineurs de 15 ans et moins ont été « massivement enregistrés » sur les listes électorales avec l’aide, accusent-ils, des « membres des comités de listes et cartes (CLC) peu scrupuleux ». On parle de plusieurs centres de recensement dans les localités de la préfecture de Doufelgou, de l’Oti, de Tône du Moyen-Mono où des minuers ont été surpris en train de se faire enrôler.
Le CST et la Coalition Arc-en-ciel rapportent également qu’en dehors de « l’inscription massive de mineurs sur les listes électorales », leurs observateurs auraient relevée des « cas de recensement d’étrangers ». La plupart des étrangers enrôlés dans le fichier électoral, soutiennent ces deux alliés de l’opposition, sont non seulement originaires des pays frontaliers au Togo, mais aussi des « Maliens, Nigériens, Nigérians installés dans plusieurs préfectures de la zone I ».
Pour finir, le CST et la Coalition Arc-en-ciel ont réitéré leur exigence relative à la « nécessité d’un audit des opérations de recensement dans la zone I par une institution indépendante et compétente en matière électorale avant la poursuite de la deuxième phase » et ont lancé un appel à la CEDEAO, à l’ONU, à l’UE ainsi qu’au corps diplomatique accrédité au Togo pour, indiquent-ils, qu’ils « usent de tous leurs moyens d’action vis-à-vis du pouvoir en place ».
Le Togo organise des élections législatives et locales au cours de cette années dont les dates ne sont pas encore fixées.