© Afreepress (Lomé, le 5 août 2013) — « Il y a une volonté manifeste d’obstruction à la manifestation de la vérité des urnes », crie l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) qui rapporte dans un communiqué rendu public lundi avoir déposé devant le Tribunal de Première instance de Tabligbo une requête « abusivement » rejetée par le juge président de ce tribunal.
Pour Messan Agbéyomé Kodjo, les élections législatives du 25 juillet dernier ont été émaillées de « nombreuses irrégularités » et la « préfecture de Yoto n’a pas échappé à la manœuvre mise en œuvre et tendant à pervertir les résultats du scrutin », affirme-t-il.
En soutien à cette thèse, le patron d’OBUTS dénonce pêle-mêle des « recours massifs à la corruption », à des « bulletins prévôtés », au « bourrage d’urnes », à « l’achat de consciences » qui ont selon lui, influencé le vote des électeurs de cette circonscription électorale.
Sur le fondement de ces éléments, l’homme indique avoir introduit le 29 juillet 2013 auprès du président du Tribunal de Première Instance de Tabligbo, une requête aux fins de placement sous scellés judiciaires à titre conservatoire d’urnes électorales au « contenu éminemment contestable » provenant de bureaux de vote, « sujets à caution ».
« Le Président du Tribunal de Première Instance de Tabligbo, qui assuma, faut-il le rappeler, les fonctions de Président de la CELI Yoto a cru devoir rejeter notre requête, alors même qu’en y faisant suite favorablement, il aurait par son ordonnance permis en toute transparence de procéder d’une part, à un recomptage contradictoire des suffrages exprimés et d’autre part, de rapprocher les procès-verbaux, en vue d’infirmer ou de confirmer la validité des griefs et graves irrégularités énoncés en la requête introductive », dénonce la tête de liste du CST dans la circonscription électorale de Yoto qui, pour finir, juge « indispensable » le déploiement d’une mission d’audit dans toutes les circonscriptions électorales du Togo afin de faire « éclater la vérité des urnes, et d’apprécier le niveau de transparence du processus électoral », faute de quoi, met-il en garde, le « pouvoir en place aura perdu toute légitimité à organiser les élections à venir ».
Olivier A.