Le Réseau africain des journalistes sur la sécurité humaine et la paix (RAJOSEP) a réagi ce dimanche à la polémique qui déchire la classe politique togolaise depuis un certain
moment portant sur l'organisation des élections à venir. Le RAJOSEP dit avoir "constaté l’adoption du nouveau code électoral et le projet de loi portant redécoupage électoral respectivement le vendredi 25 Mai et le jeudi 31 Mai
2012 par les députés à l’Assemblée nationale togolaise. Le RAJOSEP note que l’adoption de
ces deux textes a été faite sous l’impulsion du gouvernement togolais.
Le RAJOSEP constate que cette adoption n’a pas obtenu le consensus nécessaire avec les
partis politiques, tel que recommandé par l’Accord politique global (APG) et tel que signifié dans les recommandations formulées par les Missions d’observation électorale de l’Union Européenne (UE) aux lendemains des législatives d’Octobre 2007 et des présidentielles de Mars 2010", écrit Sylvio Combey, président du RAJOSEP.
Le réseau dit avoir noté "plusieurs indicateurs de conflits qui risquent de dégénérer et entraîner des conséquences regrettables à la veille des élections législatives et locales". Le RAJOSEP souligne dans sa réaction, que l’adoption de ces deux textes conduit inexorablement le pays vers une crise sans précédent et risque de saper la cohésion nationale et le processus de réconciliation.
Pour finir, le réseau appelle les Chefs de mission de l'Union européenne accrédités au Togo à ne pas "verser dans la précipitation et éviter de cautionner des élections bâclées préjudiciables à la paix sociale. Le RAJOSEP se dit "déçu que ces chefs de mission aient survolé la question relative aux autres réformes liées aux élections et qui n’ont pas été prises en compte dans les textes adoptés par l’Assemblée nationale".
A l'endroit de la classe politique togolaise, le RAJOSEP demande de privilégier l’intérêt général et "d'œuvrer pour la mise en place d’un cadre électoral consensuel".