A Deckon, c’est le calme après la tempête

A Deckon, c’est le calme après la tempête

Déterminés à poursuivre leur manifestation malgré les violents affrontements qui les ont opposés aux forces de l’ordre et de sécurité plus tôt dans la journée, la foule de mécontents réunis par le Collectif « Sauvons le Togo » est actuellement de retour au carrefour du quartier des affaires de Lomé, connu sous le nom de Déckon où un meeting lieu en présence des principaux acteurs de la  société civile togolaise et des partis politiques de l’opposition.

Plus tôt dans la journée, alors que la foule affluait vers le lieu retenu pour la manifestation de trois jours du Collectif « Sauvons le Togo », qui entend protester contre le vote, les 25 et 31 mai derniers, des projets de loi portant code électoral et découpage électoral, des heurts ont éclatés. Ces affrontements ont mis aux prises, de jeunes manifestants armés de cailloux et de frondes, aux forces de l’ordre munies de grenades lacrymogènes et de matraques.

Les affrontements entre manifestants proches du collectif « Sauvons le Togo » et forces de l’ordre ont duré plusieurs heures dans les rues de Lomé. Dans le ciel de Déckon, épicentre de ces heurts, une épaisse fumée blanche était visibles, conséquence des pneus et autres matériaux inflammable mis à feu par les manifestants.

Cette guérilla urbaine a pris fin avec l’intervention du commandant de la Gendarmerie nationale, le Colonel Yark Damhane qui a demandé à ses troupes de mettre fin aux tirs de grenades lacrymogènes et de se retirer. Conséquence, les manifestants sont retournés au point de ralliement.

  Certains des leaders de l’opposition togolaise et de la société civile membres du collectif « Sauvons le Togo » ont été légèrement blessés, ont annoncé les organisateurs.

Le rond-point du carrefour Déckon est toujours occupépar les manifestants qui promettent d’occuper cette place durant les trois jours que va durer le mouvement.

  Le Collectif « Sauvons le Togo », est un regroupement d’associations de la société civile togolaise et de partis politiques qui exigent du gouvernement du Togo, de meilleures conditions d’organisation des élections qui vont avoir lieu au cours de cette année. Ce collectif a été officiellement lancé le 14 avril 2012 à Lomé.