Togo : Mise en garde de Nicolas Lawson du PRR à l’endroit de « ceux qui manipulent le jeu politique avec perfidie »

© Afreepress (Lomé, le 29 Oct. 2012) — Dans un communiqué rendu public le 29 octobre dernier, Nicolas Lawson, président du Parti du renouveau pour la rédemption (PRR) s’est prononcé sur le processus électoral enclenché depuis le début du mois d’octobre par la mise en place d’une nouvelle Commission électorale nationale et indépendante (CENI). « Nous assistons à la destruction morale et démocratique de notre pays. Certains individus peu scrupuleux entraînent M. Faure Gnassingbé dans la faillite du pays et dans la désunion de notre peuple », introduit le communiqué du PRR.

Revenant sur la procédure de désignation et d’installation dans leurs fonctions des nouveaux membres de la CENI, Nicolas Lawson estime qu’elle est « illégitime ». « L’Assemblée nationale actuelle n’a plus de légitimité depuis la scission au sein de l’UFC et surtout après la dissolution du RPT. Il est donc illégitime et funeste qu’elle recompose la CENI sur la base de l’arbitraire et que les individus qui la composent affichent autant de mépris pour la justice, le droit et la paix dans notre pays ».

Selon celui-ci, les « élections pour les élections » ne résoudront aucun des problèmes politiques, économiques et sociaux du pays. Faisant le parallèle avec la situation de la Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo, Nicolas Lawson estime que ce serait de la « bêtise humaine » d’entraîner le pays vers sa « perte, le désordre et le chaos ».

« Nous mettons en garde tous ceux qui ouvertement ou tapis dans l’ombre, manipulent le jeu politique avec perfidie, ignorance et arrogance », écrit le président du PRR pour qui ces personnes « répondront le moment venu ».

Nicolas Lawson a été plusieurs fois candidat aux élections présidentielles au Togo. Il se présente volontiers comme un homme d’affaires et politicien. Il est surtout connu dans le pays pour ses sorties médiatiques fracassantes qui n’épargnent ni ses camardes de l’opposition ni ceux du parti au pouvoir.

Olivier A.